Du déjà vu…

     

     

     

     

    Le résumé

    Retour de la défense à quatre avec Sané qui évolue plus haut, à son poste, celui de milieu défensif. Un changement ? On peut toujours rêver… Dès 29 secondes, première grosse frayeur avec Planus qui veut dégager un ballon et hop, rétro-banane juste au dessus de la barre de Carrasso. Corner, que Carrasso anticipe et capte pour la deuxième photo du match en moins d’une minute. Dans ce premier quart d’heure, Bordeaux a le ballon, fait tourner et combine, mais n’arrive par à passer les deux rideaux défensifs nancéens. 13ème minute, corner de Mollo, tête-épaule de Traoré qui finit sur le dessus de la transversale de Carrasso… Timide réaction bordelaise trois minutes plus tard lorsque Plasil fait le tour de Puygrenier pour centrer en retrait ; la frappe d’ Nguemo est contrée en corner. Obraniak le tire au premier poteau, la balle est dévié par Plasil dans l’axe… Sané met sa tête qu’il croise trop mais Gouffran a suivi et la pousse en se jetant au fond des filets ! But ! Bordeaux mène 1 à 0. Avec ce but, Bordeaux a pris l’ascendant sur son adversaire. De beaux mouvements collectifs s’enchainent (28ème et 34ème), sans pour autant faire frémir Nancy. 37ème minute, simulation de Mollo… Obraniak obtient un carton jaune. Le milieu nancéen frappe fort et fait briller Carrasso, sur la trajectoire. Plus rien jusqu’à la mi-temps où Bordeaux revient au vestiaire avec l’avantage au score.

     

     

    Lors de ce premier acte, Bordeaux domine, a le ballon, se montre très serein, développe du jeu, trouve des failles, joue en une touche, mais manque encore le dernier geste ou la dernière prise de risques… Nancy a touché le dessus de la transversale de Carrasso par deux fois mais la gestion du match est bordelaise.

     

     

     

     

    Nancy recommence la seconde période comme il a commencé sa première. A l’exception près qu’à 50 secondes de jeu, Bordeaux se voit revenir au score… Karaboué centre sans être inquiété (le premier bordelais est à dix mètres…), et Traoré passe devant Tremoulinas au second poteau pour crucifier Carrasso… Nouveau manque de professionnalisme et d’attention qui nous coute un but… Bordeaux essaye de réagir rapidement par l’intermédiaire d’un coup franc d’Obraniak. Ciani passe devant Puygrenier mais met légèrement le bras devant le visage de son vis-à-vis, et son but marqué de la tête est refusé… Pas grand-chose jusqu’à la 66ème minute où Puygrenier fait une belle manchette à Nguemo… Mais, venant de prendre un jaune deux minutes plus tôt, l’arbitre ne bronche pas malgré une obstruction volontaire sur une contre attaque. 68ème minute, parade de Carrasso sur plusieurs débordements nancéens, pour un tir de Karaboué ; au départ d’une une maladresse/incompréhension entre Carrasso et Planus qui amène la perte de la possession de balle. Et puis, arrive ce qui devait arriver… Sur une frappe vraiment quelconque de Sami, Puygrenier, encore présent dans la surface, prend la défense à défaut (attentiste une fois encore) pour pousser le ballon dans le but du potier bordelais. Nancy 2, Bordeaux 1. Planus et Mariano, devant prendre le second poteau, sont les responsables de cet oubli. Ciani est lui au marquage de son joueur. La réaction de ceux qui le veulent, côté bordelais, ne se fait pas attendre. Obraniak, pas inquiété aux trente mètres, décoche un missile du gauche prenant la direction de la lucarne ; le dessous de la transversale ! Quand ça veut pas… Gillot tente alors le tout pour le tout à la 80ème minute de jeu en faisant rentrer Saivet, Diabaté et Jussiê, pour Gouffran, Planus et Nguemo, applaudi au passage par le public nancéen. 81ème minute, Saivet et le long de la ligne de sortie de but avec Maurice-Belay. Le ballon ricoche clairement sur le jambe d’un nancéen mais l’arbitre assistant, placé à un mètre en face et ayant la vue dégagée, voit une sortie de but. Maurice-Belay, sans être agressif (et chapeau, parce qu’entre les cartons sortis uniquement pour Bordeaux, les fautes non sanctionnées, depuis le début du match… fallait rester maitre de soi… ), recevra un carton jaune pur contestation. C’est-à-dire qu’en fait, avec cet arbitre là, il n’est pas possible de discuter ou de contester, ou sinon tu es réprimandé. Deux minutes plus tard tout de même, Tremoulinas rentre dans la surface après une belle inspiration de Maurice-Belay, centre en retrait pour Diabaté qui, trop serein, se voit devancé par un de ses adversaires…. Grrrr. 86ème minute, nouveau centre d’Obraniak au second poteau. Jussiê a bien senti le coup et remet intelligemment dans l’axe… Diabaté ne se jette pas (grrrrrr)… mais Saivet et est au second poteau et lui se jette pour mettre sa tête… à côté ! Il était juste à un mètre de la ligne, seul, sans gardien… 88ème minute : Saivet veut se rattraper. Centre de ce dernier pour Diabaté qui décide enfin de se baisser pour mettre sa tête… main dans la surface ! Pénalty ! On voit alors le vestiaire bordelais extrêmement soudé et cette si bonne ambiance. Diabaté échange des mots virulents et quelques bousculades avec Obraniak et surtout Maurice-Belay… Tout ça pour avoir la primeur de le tirer. On voit aussi en image notre fameux capitaine, Plasil, pour ne pas le nommer, qui s’en va discrètement de la zone, tête baissée, mais laisse néanmoins le soin à son compagnon de boisson, de le tirer… Benoit Tremoulinas s’élance donc et le transforme ! Et alors là, c’est pompélup ! Il vient de marquer un but, il remporte la Coupe du Monde, il veut enlever son maillot, prendre son pull-in dans la main et le faire tourner comme on fait tourner les serviettes. Tournée générale, mojito pour tout le monde, tous à poil sur les quais, on prend la Audi parce qu’on a raqué un chauffeur, wouwouwouwouwwww !!! Mais petit, va chercher le ballon pour le poser sur le rond central plutôt que de te taper la bougnette !

     

     

    On en a marre. Marre de cette faiblesse récurrente, de ces manques d’attention à chaque match qui nous coutent des points, notre fierté, et nous enlèvent la victoire. Cette équipe a un potentiel, malgré ses faiblesses, et c’est ça qui noue tue. Faire match nul contre Nancy à la veille de la réception de Marseille qui a remporté la Coupe de la Ligue, c’est se mettre en danger une fois encore. Marre, on en a marre. Vite que cette saison se termine…

     

     

     

     

    Les joueurs

    Cédric Carrasso est, parait-il, le gardien le plus surcoté de notre championnat selon un dernier sondage. Ce soir, il fait trois bonnes parades, et reste bouche bée devant la faiblesse de sa défense, par deux fois. La prochaine dépression est proche.

    Benoit Tremoulinas nous a fait cadeau de sa relance catastrophique tout au long du match, même s’il est l’auteur de quelques toutes petites montées intéressantes. Désigné comme le tireur de pénalty de l’équipe (c’est dire à quel point on est faibles mentalement quand même…), il sauve sa prestation qui a bien été entachée par son retard sur le premier but nancéen, malgré sa prise Ninja devant le buteur Traoré. De l’autre côté, ça va être notre tête de turc pour le reste de la saison : Mariano. Un latéral qu’on a recruté pour équilibrer les dangers des deux côtés, et qui est aussi dangereux que Niculae. Aucune montée, aucun centre ; une fois encore, il ne déborde pas et n’a de cesse de jouer derrière. Si l’on ajoute quelques approximations techniques, on a au final une mauvaise prestation. Marc Planus manque de peu d’ouvrir le score pour Nancy (29 secondes). Battu par Niculae dans les airs, il a essayé de compenser par son placement. Absent sur le second but, il est tout aussi coupable que son latéral. Enfin, Mickaël Ciani reprend réellement du poil de la bête. La seule satisfaction défensive ce soir. Une intervention aussi acrobatique qu’efficace au quart d’heure de jeu, une bonne tenue de Niculae toute la rencontre, un but marqué mais refusé. Une prestation solide, complète.

     

    Lamine Sané était de retour à son poste de milieu défensif. Coltiné à son rôle de joueur défensif devant la défense, il a tenu son rôle et n’est monté que sur les coups de pieds arrêtés. Tactique payante puisqu’il est passeur décisif sur le premier but bordelais. A fini défenseur central lors de la sortie de Planus. Landry Nguemo était beaucoup plus libre dans la circulation de balle et la gestion du jeu. Premier dynamiteur des offensives bordelaises, il n’a eu de cesse d’aller de l’avant pour apporter un plus, et c’est pourquoi on le vit souvent aux avant-postes. Jaroslav Plasil… Un peu partout, et souvent nulle part à la fois, il n’a absolument pas pesé sur le jeu bordelais. Il n’a une nouvelle fois pas pris ses responsabilités sur le pénalty bordelais, et est même parti tête basse de la surface à cette occasion… Pas besoin de ça pour te faire oublier Jaro, il suffit d’un match… Ludovic Obraniak a été LA machine à centrer de la rencontre. A 90% très bons, ses centres auraient dû être décisifs si ses partenaires avaient été plus attentifs, plus concernés, plus réalistes. Une barre transversale aussi trouvée sur une super frappe. Son air dépité qui nous raconte poliment à la fin du match que « Nancy est une bonne équipe (de merde) » et qu’on se doit de l’emporter est très significatif… On ne peut pas lui demander la lune non plus. Stoppé la plupart du temps par des gestes défensifs retardement sans qu’ils soient sanctionnés, Nicolas Maurice-Belay a eu du mal à tirer son épingle du jeu. Et pourtant, il arrive à s’en sortir avec une bonne prestation. Ses dernières vingt minutes ont été très bonnes, certainement dues a la fatigue nancéenne.

    Enfin, Yoan Gouffran s’est montré disponible et efficace grâce à ce premier but inscrit. Mais il s’est aussi montré souvent maladroit, en tergiversant lors de bons ballons d’attaque, en ne faisant pas non plus le bon choix. Dommage.

     

     

    Pour être honnête, Henri Saivet a failli en prendre plein la tronche avec sa tête ratée à quelques centimètres du but. Mais il peut finalement être considéré comme passeur décisif sur la tête de Diabaté qui amène le pénalty. Vieira Jussiê a bien distribué le ballon lors de ces dix dernières minutes et a apporté sa fraicheur. Une bonne entrée, intéressante, et prometteuse, même si sa vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. Enfin, la crème de la crème, Cheick Diabaté. Manquant deux occasions de but car ne se sentant pas concerné, il se met en évidence, faisant le gamin en se disputant avec ses collègues pour tirer le pénalty. Merde alors. Et en toute fin de match, il tarde à revenir sur une passe en profondeur et a juste 15 mètres de retard. Cela ne l’empêche pas de ne pas s’affoler et de revenir sur un train de Sénateur. Il est ex-cep-tion-nel celui là ! Un Champion du Monde.

     

     

     

     

    La feuille de match

    Dimanche 15 Avril 2012 à 17 heures

    32ème journée de Ligue 1

    Stade Marcel-Picot (Nancy)

    Arbitre : M. Benoît Millot

    Nancy 2 – 2 Bordeaux

    Buts : Traoré (46ème), Puygrenier (73ème) – Gouffran (17ème), Tremoulinas (90ème, sp)

    Cartons jaunes : Sami (48ème), Puygrenier (65ème) – Planus (23ème), Obraniak (36ème), Maurice-Belay (81ème)

    Nancy : Assembé – Sami, André Luiz, Haidara, Sané, Puygrenier, Mollo, Traoré, Karaboué, Bakar (Moukandjo, 71ème), Niculae.

    Bordeaux : Carrasso – Ciani, Planus (Saivet, 79ème), Sané, Tremoulinas, Mariano – Nguemo (Jussiê, 80ème), Plasil, Obraniak – Gouffran (Diabaté, 79ème), Maurice-Belay.

     

     

     

     

    Les notes Girondins4ever

    Carrasso : 5

    Ciani : 7

    Planus : 5

    Tremoulinas : 5

    Mariano : 2

    Sané : 6

    Nguemo : 5

    Plasil : 2

    Obraniak : 7

    Maurice-Belay : 6

    Gouffran : 6

     

     

     

    Crédit Photos : ASNL.net, Foot01

     

     

    MisterInfiny