Nul sur toute la ligne

    Le résumé

    Sans Obraniak, Nguemo et Saivet, Bordeaux reçoit Sainté à Chaban, sous la flotte bordelaise venue de Bretagne… ou de l’Atlantique peut-être. Une manière de donner un peu de temps de jeu à Ben Khalfallah et Bellion, titularisés tous deux. Résultat, Francis Gillot n’a pas trop le choix, et c’est le 4-4-2 qui prime, avec Sertic et Plasil aux postes de milieux défensifs-relayeurs, et Maurice-Belay évoluera sur l’aile gauche. En face, malgré une défaite face à Lyon il y a quelques jours et les absences de Mignot et Brandao, c’est avec une belle cinquième place que les hommes de Galtier auront à cœur de venir chercher quelque chose chez nous… Ce sera une nouvelle fois aussi l’occasion pour les supporters Ultras des deux camps de se retrouver.

     

     

     

     

     

     

    Est-ce que Francis Gillot sent bien ce match ? « On ne sent plus rien à notre âge ». On parle bien évidemment de football. Mais les craintes ressenties dans la voix de l’entraineur bordelais vont vite se confirmer. Dès la deuxième minute, Hamouma lancé dans le dos de Tremoulinas croise sa frappe et fait briller Carrasso qui se couche bien pour détourner le ballon. 14ème minute, une perte de balle de Sané dans la surface voit Aubameyang être servi. L’attaquant stéphanois se lève le ballon et frappe de demi-volée : à côté. 26ème minute, ouverture de Guilavogui pour Aubemeyang qui reprend de volée de l’intérieur du pied : juste à côté ! 33ème minute, mauvaise relance d’Henrique – le ballon est contré par Sané – Ghoulam arrive plein axe. Il voit Carrasso avancé et tente le lob : sur le dessus de la barre ! Bordeaux a eu chaud, et Carrasso aura encore surement des critiques quant à sa sortie, et plus précisément dans ce cas le fait d’être trop loin de sa ligne de but. La seule occasion bordelaise de la première mi-temps est la suivante et aura lieu à la 36ème minute. Sur un centre tendu de Mariano, Bellion et jette et tacle pour frapper quelques mètres à côté du poteau. Voila. La dernière occasion de cette période sera pour Hamouma, tirant un coup franc : repoussé des deux poings par Carrasso.

     

     

     

     

    46% de balle, 0 tir cadré. Bordeaux est juste inexistant, pour être gentil. Mauvais, pour être réaliste. Que faire pour solutionner ce problème ? En pleine cure de Prozac ce soir, Francis Gillot ne peut que constater les dégâts : « Cela fait un petit moment qu’on n’est pas bien ». Sans déconner ?! On veut des solutions ! Et ce qui est encore moins rassurant, c’est le ton tout aussi pessimiste que fataliste employé par l’entraineur bordelais…

     

     

    Sainté ne va pas se priver dès le retour des vestiaires et va remettre ça. Aubameyang enroule une frappe à l’entrée de la surface, facilement captée par Carrasso (48ème). Bordeaux va « répondre » à la 54ème sur un coup franc de Sertic mal frappé, mais qui arrive tout de même pour Gouffran, excentré, qui fait un 180 degrés pour frapper en déséquilibre, en bout de course. Résultat, une frappe de mamie que Ruffier prend avec le bout des doigts. A l’heure de jeu, le constat est simple : Bordeaux n’arrive pas à construire, Bordeaux ne semble pas avoir envie de jouer et encore moins de gagner, et Bordeaux perd très vite le ballon. Vient alors la solution proposée par Francis Gillot (63ème) : sortir Bellion pour faire rentrer Poko ! On n’est bien avancé. Résultat, machine arrière à la 77ème minute lorsque l’entraineur bordelais fait complètement l’inverse : il sort deux milieux pour faire entrer deux attaquants : sorties de Ben Khalfallah et Plasil, pour l’entrée de Jussiê et Diabaté. Il faudra attendre la 89ème minute pour rappeler que Sainté ne joue pas tout seul, et une remise en retrait involontaire de Diabaté pour Jussiê, qui ne met aucune volonté dans sa frappe et passe le ballon à Ruffier.

     

     

    0-0, Bordeaux s’en sort bien, très bien. Il parait que tous les joueurs de L1 se sont donnés le mot, l’excuse toute trouvée : la fatigue ! Nous aussi on est fatigués, mais pas pour les mêmes raisons. Ce résultat, face à un concurrent direct, à domicile, est tout simplement honteux, surtout la manière.

     

     

     

     

     

     

    Les joueurs

    Cédric Carrasso est probablement un des seuls à avoir surnagé. Une parade dès la deuxième minute, un coup franc des deux poings dégagé à la 44ème. Mais aussi à l’inverse un lob de Ghoulam qui aurait pu faire mouche s’il avait été un tout petit peu mieux ajusté, la faute à un placement trop loin de sa ligne de but.

    Mariano a été impeccable au niveau défensif. Tout en technique, en justesse, et un calme à toute épreuve. Offensivement, le néant ; pas de réussite malgré de nombreux centres, pas de solutions. Benoit Tremoulinas s’est fait remarquer par son altercation avec Gradel qui a joué « la Kaira du Forez ». Mais aussi par sa touche manquée en première période qui, selon Canal +, a amené une occasion de Sainté… deux minute après ! Gnié. La paire Carlos HenriqueLamine Sané a été bonne, bien que chacun connaissant un mauvais geste. Le premier lors d’une relance manquée. Le deuxième sur une occasion d’Aubameyang où il se fait lober. Mais ils ont tout de même tenu la baraque.

    Jaroslav Plasil a montré quelques signes encourageants en début de match. Avant de s’éteindre complètement. En plus, il était dans l’ombre de Grégory Sertic qui s’est appliqué à faire de son mieux, sans pour autant rendre une belle copie. Une partie correcte pour lui, sans plus. Fahid Ben Khalfallah a eu quelques « poussées », mais il aurait fallu un peu plus de viagra pour qu’elles durent plus longtemps. Une bonne combinaison avec Mariano à un moment, si nos souvenirs sont bons… Et un cacheton de Prozac pour lui aussi lors de sa sortie. Il aurait pu au moins apporter de la technique au milieu de terrain bordelais, Nicolas Maurice-Belay. Mais à l’image de ses coéquipiers, il ne faut pas trop lui en demander en ce moment. Même depuis le début de saison d’ailleurs, où il retrouve ses stats « habituelles », celles depuis le début de sa carrière. Bref, ce soir, le néant, vraiment.

    Notre duo d’attaquant a essayé d’exister. Enfin, même pas sur, remarquez. David Bellion a même avoué lors de sa sortie ceci : « Je suis perdu, des fois j’ai faussé le jeu ». La lucidité… Vous voyez qu’ils ne sont pas si fatigués ! Toujours est-il que lorsqu’il est filmé sur le banc à sa sortie, c’est une triple dose de Prozac qui lui faut à celui-ci. Enfin, Yoan Gouffran, bien que frappant deux fois au but, n’a vraiment pas brillé. Ce soir, il n’a même pas pressé ses adversaires. Le néant, lui aussi.

     

     

    Peu après son entrée, André Biyogo Poko a écopé d’un carton jaune. Voila. Vieira Jussiê a fait du Jussiê, arrivant à nous faire croire qu’il n’est jamais rentré. Enfin, cherry on the cake, Cheick Diabaté a dû avoir trois ballons : le premier est un hors-jeu – le deuxième, il a failli l’avoir mais s’est pris une méchante talonade par Bayal – et le troisième il était aussi hors-jeu. Du Diabaté qui fait du Diabaté, comme Jussiê fait du Jussiê.

     

     

     

     

     

     

    La feuille de match

    Jeudi 13 Décembre 2012 21 heures

    17ème journée de Ligue 1

    Arbitre : M. Clément Turpin

    Stade Jacques Chaban-Delmas

    19066 spectateurs

    Bordeaux 0 – 0 Saint-Etienne

    Buts : Néant de chez néant.

    Cartons jaunes : Mariano (42ème), Poko (72ème) – Clerc (12ème), Bayal (54ème)

    Bordeaux : Carrasso – Mariano, Sané, Henrique, Trémoulinas – Ben Khalfallah (Diabaté, 77ème), Plasil (Jussiê, 77ème) ©, Sertic, Maurice-Belay – Bellion (Poko, 63ème), Gouffran.

    Saint-Etienne : Ruffier – Clerc, Bayal Sall, Perrin ©, Ghoulam – Lemoine (Cohade, 73ème), Clément, Guilavogui – Hamouma (Gradel, 72ème), Aubameyang, Brison.

     

     

     

     

     

     

    Les notes Girondins4ever

    Carrasso : 5

    Mariano : 5

    Tremoulinas : 3

    Henrique : 5

    Sané : 5

    Plasil : 3

    Sertic : 4

    Ben Khalfallah : 3

    Maurice-Belay : 3

    Bellion : 3

    Gouffran : 3

     

     

     

     

     

     

    Les stats du match

    Bordeaux – Saint-Etienne

    Possession : 44% – 56%

    Tirs : 9 – 9

    Tirs cadrés : 2 – 3

    Passes réussies : 72% – 80%

    Hors-jeu : 4 – 7

    Corners : 2 – 5

    Centres : 21 – 18

    Fautes : 17 – 10

    Cartons jaunes : 2 – 2

     

     

     

     

     

     

    Les stats des bordelais

    Mariano a touché le plus de ballons (63), devançant Sertic (61) et Tremoulinas (57). 18 ballons en revanche pour Bellion… 23 ballons gagnés pour Sané, 21 pour Sertic, 17 pour Henrique. 21 ballons perdus pour Mariano, 19 pour Tremoulinas, 18 pour Maurice-Belay ; 17 pour Plasil. 88% de passes réussies pour Sertic, devançant Henrique (83%) et Sané (82%). 46% de passes réussies pour Bellion, 61% pour Gouffran, Plasil et Tremoulinas. 1 tir cadré sur 2 pour Gouffran, 0/2 pour NMB. 2 hors-jeu pour Diabaté, 1 pour Bellion et Gouffran. 6 centres pour Mariano, 4 pour NMB, 3 pour Sertic et Tremoulinas. 2 fautes subies pour Sané et Maurice-Belay. 3 fautes commises pour Plasil, Ben Khalfallah, 2 pour Sertic, Tremoulinas et Poko.

     

     

     

    Crédit Photos : Foot01, fifa.com, L’Equipe, Orange, LFP