Éric Bedouet prépare ses valises…

     

     

    On ne présente plus Éric Bedouet. Pourtant, s’il est bien connu des amateurs du club au scapulaire, il ne l’est pas toujours du grand public. Mais ce dernier va bientôt découvrir le préparateur physique des Girondins (60 ans), lequel a été convoqué dernièrement par Didier Deschamps, pour intégrer l’encadrement technique et médical des Bleus, lors de la prochaine Coupe du Monde. Soit un « grand honneur » pour celui qui accompagnera les 23 au Brésil.

     

    Justement, avant de gouter à l’aventure, et après avoir déjà passé trois jours avec les Tricolores, Éric a donné un point presse spécial mardi, au Haillan, histoire de répondre aux nombreuses demandes d’interviewes de la presse. Le tout, avec passion et minutie, comme d’habitude.

     

    « Avant, j’étais spectateur, téléspectateur et auditeur de l’Équipe de France, a d’abord indiqué le technicien. Mais quand on est appelé dans un tel staff, on est obligé de se renseigner, de regarder des matches, et de consulter régulièrement des stats mises à disposition par la Fédé, déclarait ensuite humblement l’intéressé. C’est très intéressant au niveau des blessures et des temps de jeu, ajoutait-il. Après, il faut voir ce qu’il se passe un peu partout, et notamment à l’étranger, avec un autre regard, bien différent. J’ai un petit aperçu physiologique de joueurs qui sont à très, très, haut niveau. »

     

    Proposant « les mêmes tests » athlétiques qu’à Bordeaux, Bédouet a détaillé le propos. « Je n’ai rien changé, hein… Je travaille avec ce que je sais faire, je ne vais pas inventer des choses. La seule différence, c’est qu’à Bordeaux, on a un produit nouveau sur le marché, avec l’utilisation des GPS, qui est très intéressant au niveau cardiologique, précisait-il. Je l’ai testé au club, et c’est beaucoup de travail en plus, mais je vais l’emmener avec moi en Équipe de France. »

     

    Soit une chance de rendre le joueur plus performant. « Mais ce n’est pas quelque chose qui fait gagner ou qui fait marquer des buts, recadrait-il très vite. Ce sont juste des éléments supplémentaires… Après, tout a ses limites, mais il faut surtout avoir un recul nécessaire pour analyser ces donnés-là. »

     

    Des résultats collectifs et individuels, donc, passés au crible. « Je sais le temps de jeu de tout le monde. Certains ont énormément joué, comme Paul Pogba, qui est rendu à plus de soixante matches… Un truc de fou !, s’exclamait celui qui a remporté tous les titres nationaux dans l’Hexagone. Ce sera un travail à la carte, qui viendra avant de régénérer les organismes le plus vite possible. Puis on mettra un système en place pour faire travailler les joueurs, en récupérant, et en tenant compte de tout ça. »

     

    Didier Deschamps ne s’est pas trompé en faisant appel au Bordelais, dont « les cinq valises de matériel sont déjà prêtes »

     

    En espérant ne pas en prendre de trop grosses pendant le tournoi…

    Flavien Roma