InterviewG4E. Christophe Jallet : “Bordeaux, qui en plus est mon club de cœur, avait pour moi tous les atouts pour que je puisse m’épanouir dans ma vie d’homme et ma vie de sportif”

    (Photo by Dave Winter/Icon Sport)

    Il était un joueur dont on aurait aimé qu’il porte le maillot des Girondins de Bordeaux, et cela s’est d’ailleurs joué à très peu. Aujourd’hui consultant pour Telefoot, la chaine de la Ligue 1, Christophe Jallet s’est très vite intégré, confirmant les excellentes impressions que nous avions de lui devant un micro, lorsqu’il était joueur professionnel. Calme, posé, réfléchi, rendant la tactique compréhensible pour tous, tout en transmettant de la passion, l’ancien latéral de Paris, Lyon, ou encore Nice, notre prochain adversaire, crève l’écran et a déjà trouvé sa place. Aussi propre que sur le terrain, avec l’éloquence qu’on lui connait, ce bordelais de cœur va se livrer sur le club au scapulaire dont il n’a jamais porté le maillot, à notre grand regret. Surement pour lui aussi, même s’il peut être fier d’une carrière où il laissa une très belle image, qui continue d’être parfaitement véhiculée. Interview. 

     

    Vous avez commencé votre nouvelle carrière de consultant sur Téléfoot cette saison. Vous semblez déjà à l’aise dans cet exercice en donnant des analyses posées notamment en termes de tactique. Saviez-vous qu’après votre carrière vous choisiriez cette voie ?

    Je n’en étais pas complètement persuadé mais je savais que cela restait une option. J’ai toujours eu un bon rapport avec les médias, on m’a toujours plus ou moins dit que je savais bien parler et que je passais bien. J’avais eu des propositions orales lorsque j’allais faire des plateaux TV ou des émissions, on me disait que si un jour, je ne savais pas quoi faire, je pourrais venir bosser chez eux. Forcément, j’y avais pensé un petit peu et là l’occasion s’est offerte à moi. Ce n’est pas forcément ce que j’aurais voulu faire cette année car j’aurais voulu continuer une année de plus. Mais finalement, en y réfléchissant à tête reposée, après le COVID, en vacances, avec un peu moins d’envie, avec un projet sportif beaucoup plus flou et surtout aucune garantie sur mon physique, je me suis dit qu’il était temps de tourner la page et de passer à autre chose. Je voulais garder un pied sur le terrain quand même et ne pas quitter totalement le foot, car c’est un milieu de passionné, que je suis, on ne le quitte pas comme ça. Ca me permet de joindre l’utile à l’agréable car il est vrai qu’aujourd’hui, je m’éclate, je prends du plaisir. J’ai une super équipe autour de moi, que ce soit de consultants ou de journalistes, avec qui je m’entends très bien et qui me met dans les meilleures conditions possibles. Je me régale et je ne regrette pas mon choix.

     

    On sait que vos parents sont viticulteurs et que vous considérez le vin comme votre deuxième passion. On se souvient que vous vous êtes inscrit en BTSA viticulture œnologie en Gironde. Où en sont vos projets dans ce domaine ?

    Là, c’est en stand-by du coup. La question s’est posée forcément avec l’exploitation de mon père. Ils prennent de l’âge et ont le droit de prendre une retraite bien méritée car ils ont bossé beaucoup toute leur vie. Mais je pense que pour s’inscrire dans un domaine viticole, ce n’est pas de l’à-peu-près, il faut se donner à 100%. Et comme moi, je me suis lancé pour l’instant dans le monde des médias, c’est compliqué d’allier les deux. Je ne tire pas un trait dessus mais ce n’est pas pour l’instant la voie que j’ai choisie.

     

     

    Vous êtes originaire de Cognac, et vous aviez déclaré il y a quelques années, et à plusieurs reprises d’ailleurs, que les Girondins de Bordeaux étaient votre club de cœur. Quels sont vos souvenirs de « supporter » des Girondins de Bordeaux ?

    J’ai des grands souvenirs de supporter des Girondins. C’est ceux qui m’ont fait aimer le foot, jusqu’au point d’en être fan. J’avais les maillots, j’ai toujours le maillot Panzani encore chez moi évidemment. Les meilleurs souvenirs, c’est quand même la belle épopée en Coupe d’Europe avec ce match face au Milan. J’ai dû aller me coucher à la mi-temps car j’avais école le lendemain mais mon père est quand même venu me réveiller à la fin du match pour me dire que Bordeaux avait gagné 3-0 et qu’ils étaient qualifiés. Je n’ai pas eu la chance de voir le match en entier car il n’y avait pas de replay à l’époque mais j’ai revu les images. C’est vrai que c’est un des matchs qui m’a fait aimer les Girondins, évidemment.

     

    A l’époque où vous étiez à Niort, votre centre de formation, savez-vous pourquoi vous n’avez pas été repéré à l’époque, par un recruteur des Girondins, alors que vous étiez dans la région. Est-ce que vous pensez à l’époque il y avait un défaut de recrutement au niveau local, comme cela peut être reproché au club aujourd’hui ?

    Sincèrement, je pense que je n’avais pas du tout le niveau pour jouer aux Girondins à l’époque. J’étais un bon joueur à Cognac. Niort voulait me recruter quand j’avais 13 ans car j’étais un petit peu au-dessus à cette époque-là, j’avais un peu d’avance. Mais ensuite, même mes débuts à Niort ont été difficiles, j’ai dû me battre. Il y a un entraîneur à Niort qui a vu le potentiel en moi et qui s’est dit qu’il ne fallait pas passer à côté, c’était David Moreau. Il y avait Jacques Richard aussi à la détection. Ils ont poussé un peu pour me prendre car à la base, je n’avais pas été retenu. Cela veut dire que si je n’avais pas le niveau pour rentrer à Niort, c’est que je l’avais encore moins pour venir à Bordeaux. Je me suis déclaré vraiment après une année à Niort, même si j’avais été en souffrance cette première année. Il n’est pas dit que si j’avais signé à Bordeaux plus jeune, j’aurais forcément réussi, ce n’est vraiment pas une évidence. Ce n’est pas de leur faute (rires).

     

    Plusieurs fois dans votre carrière, des rumeurs vous annonçant à Bordeaux sont apparues. On pense au moment où Mariano est parti, sous l’ère Francis Gillot ou lors de votre départ de Lyon. Est-ce qu’il y a eu des moments où vous avez failli y signer ?

    Oui, il y en a eu un notamment, quand j’ai quitté Lyon. Jocelyn Gourvennec était en poste et moi j’avais vraiment envie de venir à Bordeaux. Cela me permettait de me rapprocher aussi de ma fille ainée pour la voir plus souvent car elle habite à Cognac. Au-delà de ça, il y avait le projet sportif super intéressant avec Bordeaux qui jouait les préliminaires de Coupe d’Europe. Je cherchais un club qui jouait la Coupe d’Europe car je voulais faire la Coupe du Monde 2018. Bordeaux, qui en plus est mon club de cœur, avait pour moi, tous les atouts pour que je puisse m’épanouir dans ma vie d’homme et ma vie de sportif. J’avais vraiment envie de rejoindre les Girondins de Bordeaux. Ca ne s’est pas passé comme je l’aurais aimé. Jocelyn Gourvennec m’avait prévenu que la priorité était de prendre Youssouf Sabaly car il avait réalisé une bonne saison en prêt avec les Girondins l’année précédente et qu’ils avaient envie de le faire signer. Et si jamais ils n’y arriveraient pas, pour X raisons, parce qu’il y avait d’autres clubs et que ce n’était pas facile de négocier avec le PSG, j’étais juste derrière. S’ils n’arrivaient pas à prendre Youssouf, ils me prenaient moi. Mais comme ça ne s’est pas fait, je suis parti à Nice.

     

    Durant votre carrière, vous avez joué à de nombreuses reprises contre les Girondins. Est-ce que ces rencontres face à Bordeaux avaient une saveur particulière pour vous ?

    Oui, évidemment, c’était généralement pour toute ma famille de faire le déplacement et de pouvoir venir au match. C’était aussi cool pour mes parents qui m’amenaient voir des matchs de m’y voir jouer après. Ca avait toujours une saveur particulière de venir jouer à Bordeaux, même si ça ne s’est pas toujours bien passé pour moi, j’en garde de très bons souvenirs quoiqu’il arrive car c’était l’occasion de voir tout le monde à la fin du match.

     

    Aujourd’hui, pensez-vous que l’image des Girondins de Bordeaux se soit dégradée ces dernières années au vu des résultats ? Est-ce que Bordeaux reste un grand club français ?

    Pour moi, ça l’est toujours et il n’y a pas de doute là-dessus. Maintenant, c’est vrai que le contexte aujourd’hui est un peu compliqué. Sportivement, si on ne revient pas beaucoup en arrière, 3 ans, Bordeaux était qualifié pour la Coupe d’Europe. Donc sportivement, ça reste intéressant. Après, je pense qu’il n’y a pas toujours eu les résultats escomptés par rapport aux ambitions. C’est pour ça peut-être que Bordeaux a perdu un petit peu en attrait. Pour moi, ça reste toujours un grand du championnat de France. Oui, l’image a été écornée notamment avec ce qui s’est passé l’année dernière. Ce n’est jamais très bon pour un club d’avoir des relations tendues avec l’entourage, les supporters. La saison passée, en plus des résultats sportifs, ça n’a pas aidé.

     

    Justement, comme vous en parlez, il y a de nombreuses tensions depuis le rachat du club. Les  des relations sont compliquées et désormais inexistantes entre la direction et les supporters. Nous avons l’impression que notre club perd son identité, avec notamment récemment le changement de logo, cette volonté de s’internationaliser alors qu’on n’est passez grand pour ça… Pensez-vous qu’il ne peut pas en être autrement pour un club racheté par un fonds d’investissement américain ?

    Je regrette pour Bordeaux, mais un peu pour tous les clubs aujourd’hui. Ca s’est passé au PSG aussi, le logo a été changé, il y a pas mal de club qui le changent, qui évoluent. Il y a des inconvénients et des avantages. On a des repreneurs qui parfois investissent beaucoup et se sentent légitimes pour modifier les choses. Ce sont eux les patrons et on n’a pas grand-chose à dire. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, on oublie un peu trop l’histoire. Les clubs ne se sont pas construits en un jour, il faut toujours respecter ce qui s’est fait dans le passé. Le passé, on ne le changera pas. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je pense qu’aujourd’hui, que ce soit dans le foot ou en général, on a un peu tendance à oublier nos racines et nos valeurs malheureusement. Et ça donne parfois des quiproquos, notamment au sein du football. Ca peut amener des discordances entre les historiques et les nouveaux. Parfois, ça se passe très bien, les supporters sont contents qu’il y ait un repreneur qui investisse et qui fasse évoluer l’équipe dans le bon sens. Mais quand ça se passe moins bien sportivement, on a toujours plus de facilité à faire ressortir les mauvais côtés, c’est sûr !

     

    A Paris, vous avez côtoyé des personnes qui sont aujourd’hui dans l’organigramme des Girondins de Bordeaux. On va commencer en parlant de Frédéric Longuépée, qui n’avait pas un rôle de Président mais était plutôt dans le marketing. Avez-vous des souvenirs de lui et pensez-vous que ce rôle de Président est en conformité avec sa formation ?

    Ce sont des choix. Je pense qu’il a les qualités requises pour être à ce poste-là aujourd’hui, sinon on ne lui aurait pas donné. Moi, Frédéric Longuépée, il était au marketing au PSG, je le voyais mais je n’ai pas eu non plus d’énormes relations avec lui. Je ne suis pas le mieux placé pour en parler. C’est quelqu’un que je respecte quand même car il a fait du bon boulot au PSG. Après, évidemment, la situation actuelle est moins en sa faveur, mais j’espère que pour le club, les supporters et tout le monde, ce climat de tension va s’apaiser et que ça permettra aux Girondins de relever la tête et d’être plus performant sportivement.

     

    Un autre bordelais que vous avez connu, c’est Alain Roche. Il est celui qui vous a fait venir au PSG, un club où ça s’est mal fini pour lui et où la réputation d’Everton et Souza lui a collé à la peau de nombreuses années. Que pouvez-vous nous dire sur cela, et est-ce que d’après vous il s’agit d’un bon choix pour Bordeaux ?

    Si vous me posez la question à moi alors qu’il a un peu lancé ma carrière au plus haut niveau (rires)… Mais je pense que c’est un bon choix quand même, Alain, il a des qualités d’homme, de dirigeant, il a une grande expérience. Quand on a pu avoir un rôle de directeur sportif au PSG, forcément, ça forge un homme. Evidemment, il a les qualités requises pour faire de belles choses aux Girondins et c’est tout ce que je lui souhaite. Après, comme tous les directeurs sportifs, il n’y a jamais 100% de réussite sur les joueurs. Il y a toujours des échecs malheureusement et des fois on paie un peu plus le prix qu’on devrait. A la base, quand on fait un choix, on se dit toujours que ça va être le bon. Malheureusement, le football n’apporte pas que de bonnes réponses. Il y a eu des petits couacs au PSG et ça n’enlève pas tout le boulot qu’il a fait. Et j’en suis un témoin (rires). Personne ne me connaissait et au final, je ne m’en suis pas si mal sorti.

     

    (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

     

    Vous avez également connu Jean-Louis Gasset, lors de votre dernière saison à Paris. Que pouvez-vous nous dire sur lui, et pensez-vous qu’il est la bonne personne à ce moment précis pour Bordeaux ?

    Je pense que c’est un très bon choix. Je suis très content pour lui et pour le club. C’est quelqu’un que je respecte énormément, que j’apprécie beaucoup. Il a de vraies valeurs humaines. C’est extrêmement important pour moi. Il est l’homme de la situation. Il est venu en tout état de cause, il sait qu’il n’a pas des moyens énormes pour cette saison et il sait que c’est une année de transition. Il est capable de forger un état d’esprit dans le groupe, comme ça s’est vu dans les premiers matchs, même si ça s’est un peu moins bien passé face à Lens. Il a des qualités d’homme, de meneur de groupe qui sont intéressantes. Il a une expérience qui parle pour lui. On n’a pas grand-chose à lui apprendre à Jean-Louis, il parle football mieux que beaucoup de personnes. Je suis très heureux pour lui et pour le club qu’il soit à la tête de l’équipe car je pense que c’est une vraie valeur ajoutée pour les Girondins.

     

    Aujourd’hui, en termes d’objectifs sportifs, on parle d’accrocher la « première partie de tableau » cette saison. Comment voyez-vous les choses, notamment au vu des premiers matchs de championnat ?

    Il n’y a rien d’impossible. Ils ont montré depuis le début de saison qu’il y avait un sens du sacrifice, de la solidarité. Pour moi, ce sont des valeurs essentielles à la bonne réussite d’un groupe. Ils ont fait de bons résultats, à 10 contre 11 face à Nantes, face à Lyon. Il y a de très grandes performances défensives, un peu moins contre Lens, mais il va falloir qu’ils arrivent avec une confiance regagnée et transférer ça avec de bonnes performances offensives, ce qui leur permettrait de se rassurer rapidement. Il y a du potentiel dans ce groupe, il y a de belles choses à faire. Ca pourra être vraiment intéressant si la confiance revient. Après, une année comme ça, c’est difficile, on ne règle pas tous les problèmes en un claquement de doigt. Il y a du boulot mais il y a une belle base de travail, notamment quand on a une belle solidité défensive et qu’on a surtout un bon état d’esprit, on est bien parti pour faire une belle saison.

     

     

    Est-ce qu’il y a des joueurs qui vous plaisent dans cet effectif ?

    Oui, il y en a beaucoup. Déjà la colonne vertébrale, avec les internationaux. Vous avez Benoît Costil dans la cage, Laurent Koscielny en défense. On a vu Toma Basic réaliser de bonnes performances depuis le début de l’année. Mais comme je l’ai dit avant, offensivement pour l’instant, ils ont un peu plus de mal à transférer. Je pense que comme ils ont souffert la saison passée, l’objectif est d’abord de se rassurer sans doute, être solide. Ils ont un peu plus de mal à se lâcher offensivement, mais il y a des joueurs de talent, comme Nicolas De Préville, Josh Maja, Jimmy Briand qui est un vieux briscard de la Ligue 1 doté d’une abnégation hors normes et ses stats parlent pour lui. Il y a des joueurs très intéressants dans l’effectif bordelais, on ne sait jamais comment ça peut se passer. C’est vrai qu’avec le Covid, on peut être amené à perdre pas mal de joueurs pendant un laps de temps. C’est une période assez compliquée pour avoir une visibilité sur le long terme, ce n’est pas évident. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a du potentiel dans cette équipe et qu’ils feront une bonne saison.

     

    On parle avec insistance de l’arrivée d’un ancien niçois à Bordeaux, il s’agit de Hatem Ben Arfa. Est-ce que vous pensez qu’il s’agit d’une piste sérieuse et est-ce que ce serait une bonne recrue pour Bordeaux selon vous ?

    Alors, piste sérieuse, je n’en sais rien. Et une bonne recrue, c’est évident. Hatem fait partie des joueurs de grand talent, même s’il lui a manqué de la régularité au sein de sa carrière pour vraiment s’installer dans les joueurs de très haut niveau. Après, il faut voir dans quel état physique il est, mais je ne doute pas qu’il doit bien travailler. Il a des qualités parce que quand on voit ce qu’il a fait à Nice il y a très peu de temps, je pense qu’il n’est pas étranger aux très bonnes performances et au retour de Nice en Coupe d’Europe et Ligue des Champions. Donc forcément, je pense que ça peut être un atout supplémentaire si Hatem venait à signer aux Girondins. A partir du moment où il est mis en confiance, Hatem est un joueur exceptionnel donc ça pourrait être une valeur ajoutée.

     

    Autre rumeur, ce serait la venue de Wylan Cyprien que vous avez connu deux saisons à Nice. Que pouvez-vous nous dire de lui ?

    Wylan est un joueur pétri de talent, qui était aux portes de l’équipe de France je pense, avant sa grave blessure au genou. Quand il s’est fait les ligaments croisés, ça l’a freiné un petit peu. Il a enchaîné quelques pépins physiques et là, il se retrouve dans une situation compliquée à Nice. Mais, c’est clairement un joueur qui ferait le plus grand bien aux Girondins. Il a des qualités incroyables, un pied droit de fou, une grosse frappe, une grosse qualité sur les coup de pied arrêté, une vision du jeu, une belle passe claquée vers l’avant… ça pourrait être quelqu’un qui amène du lien au jeu bordelais. Je l’ai encore eu il y a pas longtemps et je lui souhaite le meilleur parce que c’est un joueur bourré de talent. Je pense qu’il faut qu’il change d’environnement parce que là, c’est un peu bouché à Nice pour lui. Donc ça serait très intéressant pour lui et pour le club, je n’en doute pas une seconde.

     

    Dimanche, Bordeaux affrontent Nice, votre ancien club. Au vu des débuts de saisons de ces deux clubs, comment voyez-vous cette rencontre ?

    C’est vrai que les Girondins à domicile, depuis le début de saison, c’est deux 0-0, donc j’espère voir des buts, évidemment. Mais je pense que c’est un match avec deux équipes qui se valent. Nice reste sur deux défaites donc au niveau de la confiance, ce n’est pas top. Bordeaux a concédé ses premiers buts en championnat à Lens. Ca sera peut-être un match qui va commencer timidement car les deux équipes vont vouloir se chercher un petit peu et se jauger vis-à-vis de leurs états de forme et de confiance. Mais c’est deux équipes qui ont montré de belles choses depuis le début du championnat et ça donnera lieu à un match très intéressant. J’ai hâte de le voir, en plus parce que ce sont deux clubs que je suis plus particulièrement. J’aurais un œil très attentif mais je pense qu’on aura droit à une belle rencontre.

     

    Un pronostic ?

    Je dirais… 2-2. Comme ça, je ne fâche personne. Comme je vous ai dit, c’est deux équipes qui se valent actuellement et j’espère qu’ils vont se lâcher offensivement pour amener du beau jeu et que ce soit un match agréable à regarder, avec des buts.

     

    Photo Icon Sport

     

    Pour finir, dernière question sur une anecdote… On vous sait proche de Benoit Costil et il y a cette anecdote qui nous fait sourire, celle de votre surnom « la bande des Tuche ». Pourquoi vous faire appeler comme ça en équipe de France ?

    (Rires) Parce qu’on était une belle bande de franchouillards avec Olivier Giroud, Benoit Costil, Dédé Gignac, Lolo Koscielny… En fait, tous les soirs, on jouait au Perudo, soit en regardant Les Tuche, soit en sortant toutes les répliques des Tuche car c’est un film qui est culte pour nous. Il nous a fait bien marrer et passer de bons moments, quand il avait du temps à tuer, on se le mettait… et Dieu sait qu’il y en avait du temps à tuer pendant un mois de stage ! Du coup, ça nous collait bien à la peau, « La bande des Tuche », c’est un film qui nous a marqué. On ne se prend pas au sérieux et il nous a fait rigoler. C’était histoire de dire que l’on était des bons franchouillards.

     

    Merci beaucoup Christophe, et bonne saison aux côtés de Telefoot !

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