Tigana, conférence de presse

    Le site officiel propose l’intégralité de la conférence de presse réalisée par Jean Tigana en prévision du déplacement à Rennes, où l’entraîneur bordelais est revenu sur l’embellie du groupe lors des dernières rencontres.

     

     

     

    Vous vous offrez un final palpitant avec cette 6ème place, synonyme de qualification européenne.

    Jean Tigana : Oui. C’est la 1ère fois que nous occupons cette position cette saison. Un match intéressant se profile. Aller jouer à Rennes n’est jamais évident. A l’aller, le match avait été très fermé, très tactique. Je pense que ce sera à peu près la même chose au retour, sauf que nous sommes actuellement sur une bonne spirale.

     

    Une dynamique s’est-elle installée ?

    Les joueurs sont biens. Cette semaine, ils ont bien travaillé. L’opposition d’hier (mercredi, ndrl) a été d’un très bon niveau. C’est positif. Tout le monde est dans l’esprit.

     

    Ces 2 derniers matches suffisent-ils pour parler de nouvelle spirale ?

    Quand je parle de nouvelle spirale, c’est dans la dynamique de travail. Je sens une nette amélioration. Nous ne sommes à l’abri de rien mais je suis persuadé que nous répondrons présent à Rennes.

     

    Par vos choix de joueurs, avez-vous le sentiment d’en avoir piqué au vif certains ?

    Je ne sais pas. Si je les ai piqués au vif, il n’y a rien de volontaire. Je fais des choix par rapport à ce que je vois aux entraînements et à ce que je pense être positif pour le Club. Je n’ai pas d’états d’âme vis-à-vis des uns ou des autres. Je n’attache pas beaucoup d’importance à ce qui se dit ou s’écrit. Je n’accorde de l’importance qu’au terrain.

     

    Pensez-vous que vos choix ainsi que les réactions des supporters aient créé une sorte d’électrochoc ?

    Mes choix peuvent évoluer. Personne n’est condamné. A un moment, Matthieu Chalmé ne jouait pas. Il était titulaire lors des derniers matches. Florian Marange est dans le même cas. Je n’ai rien contre aucun joueur. Je regarde leurs performances aux entraînements, en matches et je fais une analyse. C’est certain qu’un joueur qui ne joue pas n’est pas content. Cela crée de la concurrence et permet à tous de progresser.

     

     

     

     

    Cette émulation permet-elle d’avoir une meilleure semaine d’entraînement ?

    Non, pas obligatoirement. Certains joueurs réagissent positivement et se remettant en question et en travaillant. D’autres font la tête. D’autres encore arrêtent de travailler parce qu’ils pensent que c’est fini. Chacun a sa réaction et il faut s’adapter. J’ai besoin de tout le monde et personne n’est mis de côté. On le voit bien avec Cheikh Diabaté ou Florian Marange. Les joueurs doivent rester positifs et être dans la dynamique de travail pour répondre présent au moment où je fais appel à eux.

     

    Nous sommes dans une période où les joueurs commencent à penser à leur avenir. Cela vous aide-t-il finalement à avoir un groupe plus concerné ?

    Ce doit être difficile pour les joueurs en fin de contrat. Je n’ai pas encore discuté avec le Président des joueurs qui doivent rester ou prolonger. Je pense que le marché sera calme cette année et qu’il n’y aura pas de gros remaniements dans les clubs.

     

    Une qualification européenne via la 6ème place peut-elle vous aider d’un point de vue financier ?

    Sans plus car il n’y a que la Champions League qui aide vraiment financièrement. Il faut aller chercher cette place en Europa League mais cela ne va rien changer au niveau du budget.

     

    Il faut aller la chercher même s’il y a 2 tours préliminaires à disputer ?

    Oui. Avec Fulham, nous avions remporté l’Intertoto, ce qui ne nous avait pas empêchés de faire une bonne saison. Nous considérions ces rencontres comme des matches amicaux améliorés.

     

    Aujourd’hui, cette 6ème place ne dépend que de vous. Est-ce un avantage ?

    C’est la 1ère fois que nous sommes dans cette position et c’est intéressant de voir comment le groupe va réagir. En plus, nous avons la chance d’affronter des équipes qui ont à peu près le même nombre de points que nous. Nous sommes sauvés et nous avons maintenant ce challenge d’aller chercher cette place en Europa League.

     

     

     

     

    Au cœur de l’hiver, vous aviez eu certaines soirées très difficiles. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

    Après la trêve, j’ai rebondi. J’avais besoin de couper. J’ai fait de l’humanitaire. J’ai vu des gens qui n’avaient rien à manger, rien pour se soigner donc en revenant ici, ce n’est que du bonheur. C’est ma manière à moi de me ressourcer.

     

    Faut-il craindre une réaction des Rennais ?

    Bien sûr qu’ils vont avoir une réaction mais c’est surtout notre action qui m’intéresse.

     

    A un moment donné, vous étiez un peu KO debout. Depuis quelques matches, vous prouvez à vos adversaires que vous êtes solides. Bordeaux a-t-il changé de statut ?

    Nous titubions. Nous avions souvent un genou à terre et nous nous sommes toujours relevé. Mais ce n’est pas une saison exceptionnelle, surtout à la maison. Nous avons perdu trop de matches à domicile. A l’extérieur, nous sommes solides. A part Lorient, aucune équipe ne nous a mis en grande difficulté.

     

    Le retour de Benoît Trémoulinas va-t-il changé votre défense ou allez-vous garder la même qui vous a donné satisfaction lors des 2 derniers matches ?

    Je ne vois pas pourquoi je changerai. Benoît a encore besoin d’une petite semaine pour récupérer. Dans ma tête, c’est le titulaire au poste de latéral gauche mais il faut qu’il revienne à 100%. Aujourd’hui (jeudi, ndrl), il avait un peu mal aux adducteurs. Flo a été très bon jusqu’à maintenant donc il sera présent à Rennes. Cela fait partie de ma logique.

     

    Allez-vous maintenir la même défense centrale ?

    Oui. A aujourd’hui, je ne change rien. Mais parfois j’ai des visions (rires).

     

     

     

     

    On a l’impression que vous avez trouvé l’équilibre.

    Non, on ne peut pas dire cela. Cela s’est bien passé sur 2 matches et je répète que personne n’est condamné.

     

    Avez-vous discuté du profil d’un adjoint pour la saison prochaine ?

    Nous n’avons pas encore entamé de discussion avec le Président. Nous devons nous voir la semaine prochaine ou dans 15 jours. Il n’y a rien de pressé.

     

    Ce n’est pas pressé de savoir si vous serez encore l’entraîneur de Bordeaux la saison prochaine ?

    Tout le monde sait que je serai là (rires). Je vous le dis toutes les semaines.

     

    Un petit mot sur la séance d’aujourd’hui. Nous avons vu pas mal de frappes ratées…

    Il y en a eu beaucoup dedans aussi. La seule chose qui m’ait vexée, c’est que j’ai pris un petit pont et je n’aime pas cela. En plus, les joueurs se sont moqués de moi. Alors ce joueur (Diabaté, ndrl) risque d’aller en CFA 2 avec Patrick Battiston (rires).

     

    Y a-t-il des blessés dans le groupe ?

    Non. Pierre Ducasse a repris. Hier (mercredi, ndrl), il a fait l’opposition. Je vais faire le point avec Benoît Trémoulinas. S’il est à 100%, il viendra avec nous à Rennes et je déciderai au dernier moment s’il joue ou non.