“Je me sens bien à Bordeaux”

    Geraldo Wendel a réalisée une inteview décalée pour le site Football365, où il évoque en détail sa vie au Brésil, en dehors du football.

     

     

     

     

    Geraldo Wendel, où et comment avez-vous grandi au Brésil ?

    J’ai grandi dans un petit village de 5000 habitants qui s’appelle Mariana. C’est à 150 kilomètres de Belo Horizonte, la capitale du Minas Gerais, et à 500 kilomètres de Rio de Janeiro. Là-bas, j’aimais bien aller à la pêche, faire du cheval.

     

    Comme beaucoup de joueurs brésiliens, avez-vous grandi dans une favela ?

    Non pas du tout (rires). Dans mon village, il n’y avait pas de favela. J’habitais dans un coin calme. Il n’y avait rien de dangereux. C’est peut-être pour cela que dans la vie, j’ai toujours été quelqu’un de calme.

     

    Quelles étaient vos passions à l’époque ?

    Moi, j’adorais, et j’aime toujours, pêcher. Dès que j’ai l’opportunité, je vais pêcher. J’aime aller à la campagne pour me sentir tranquille avec les animaux.

     

    Généralement, il faut être patient pour bien pêcher…

    Oui c’est ça. C’est ma nature de toute façon. J’ai toujours été très patient. J’ai appris à pêcher avec mon père. C’est aussi quelqu’un de réservé. Je peux rester toute la journée à pêcher. Pour faire une bonne journée de pêche, il faut se lever vers 6 heures du matin. Je prends un petit déjeuner bien costaud et je pars avec ma bouteille d’eau. Parfois, je peux rentrer à 3h ou 4h de l’après-midi. J’aime rester toute une journée au bord d’un lac à pêcher.

     

    Avez-vous eu l’occasion de pêcher en France ?

    Oui. Je suis allé au bassin d’Arcachon près du Cap-Ferret pour pêcher. On y est allé il y a environ deux semaines avec d’autres joueurs de l’équipe. C’était très sympa.

     

    Au Brésil, qu’est-ce que vous aimiez manger ?

    J’aimais bien manger du riz avec des haricots noirs. Ça s’appelle la Feijoada. J’aimais bien les barbecues. Mais je ne suis pas difficile, j’aime tous les plats brésiliens. En France, la raclette est mon plat préféré.

     

    Appréciez-vous les vins de la région bordelaise ?

    Oui. Je commence à m’y intéresser davantage. Je fais de plus en plus de dégustation. Je ne suis pas un grand connaisseur mais j’apprécie les vins de la région.

     

    Que pensez-vous de l’ancien président brésilien Lula qui a été remplacé par Dilma Rousseff il y a sept mois ?

    C’était un très bon président. Il a bien gouverné pendant ses cinq années à la tête du Brésil. Là-bas, près de 90% de la population a juste un salaire pour vivre et payer son loyer. Lula voulait qu’il y ait moins d’inégalités. J’espère que Dilma Rousseff restera sur sa lancée. Aujourd’hui, le Brésil fait partie des dix plus grandes puissances du monde.

     

    Le Brésil s’est-il enrichi depuis votre départ à Bordeaux en 2006 ?

    Bien sûr. Les gens s’achètent beaucoup plus de voitures. Ils vont davantage au restaurant, avant c’était juste réservé aux gens riches et qui avaient fait des études. Les jeunes Brésiliens ont plus d’espoirs quant à leur avenir.

     

    A la fin de votre carrière, souhaiteriez-vous rentrer vivre au Brésil ?

    Je ne sais pas encore. Pour l’instant, je me sens bien à Bordeaux. Tout comme ma famille. La France est un pays agréable et Bordeaux une ville superbe. Il y a tout ce qu’il faut pour être heureux. J’ai encore du temps pour réfléchir.