Conf’ d’avant match de Gillot

    Le site officiel a publié la retranscription de la conférence de presse de l’entraîneur bordelais Francis Gillot, qui évoque la réception du stade Brestois au Stade Chaban-Delmas.

     

     

     

     

    Pensez-vous que le fait d’être concrètement reléguable permet de provoquer une réelle prise de conscience ?

    Francis Gillot : Oui. Aujourd’hui la position dans laquelle nous nous trouvons est plus que concrète. Les autres équipes derrière jouent aussi pour gagner et prennent des points. Nous nous retrouvons finalement, à cette position. C’est toujours inconfortable de regarder le classement à l’heure actuelle. Mais ce n’est que ponctuel. Il vaut mieux être à cette place en octobre qu’en avril.

     

    L’écoute des joueurs change-t-elle ?

    Francis Gillot : Non. Il y a toujours eu de l’écoute. Je ne me suis jamais plaint de l’investissement des joueurs. Les joueurs travaillent et font ce que nous leur demandons.

     

    Y a-t-il eu une discussion après le match contre Nice ?

    Francis Gillot : Les joueurs se parlent entre eux. Avec le staff, nous avons fait un montage vidéo de ce match pour montrer ce qu’il fallait rectifier. Nous faisons notre travail. Nous sommes professionnels. Les joueurs le sont aussi.

     

    Sentez-vous les joueurs touchés dans leur amour-propre ?

    Francis Gillot : Je ne sais pas. Je ne suis pas à leur place. Personnellement, je le suis. Je suis peiné de voir aujourd’hui Bordeaux reléguable. Si je vous disais que je ne le suis pas, cela voudrait dire que je m’en moque. Or ce n’est pas le cas. Il faut que nous nous sortions absolument de cette situation. Pour s’en sortir, nous ne devons pas paniquer. Il faut travailler. Cela commence par tout faire pour battre Ajaccio et Brest.

     

    Le travail passe par quoi ?

    Francis Gillot : Avec le staff, nous avons réalisé des vidéos pour les domaines offensifs et défensifs. Ce que nous avons réalisé à Nice est insuffisant.

     

    N’est-ce pas compliqué de s’adapter à un nouveau statut en cours de saison ?

    Francis Gillot : A l’époque nous n’avions pas réellement d’objectif. C’était une année de reconstruction. Il est vrai que c’est un peu plus compliqué que prévu. Je m’attendais à une saison difficile. Mais ce n’est que ponctuel. Nous ne sommes qu’à 4 points du 11ème. Dans 5 matches, peut-être que nous serons 8ème ou 9ème. Je préfère me baser sur le bilan à Noël pour constater le nombre de points que nous possédons et ce que nous sommes capables de faire.

     

    Existe-t-il des signes qui vous incitent à l’optimisme ?

    Nous sommes passés à côté des rencontres contre Lyon et Nice. L’équipe a réalisé des choses intéressantes dans d’autres matches. Nous n’avons pas fait 10 rencontres catastrophiques. Il n’y a pas tout à jeter et nous pouvons nous reposer sur certaines choses positives.

     

    En termes de management, est-ce que cela change quelque chose de gérer une équipe qui joue le maintien ?

    Francis Gillot : Non. Bordeaux n’a jamais prétendu jouer les premières places en début de saison. C’est une année de reconstruction même s’il est vrai que c’est un peu plus délicat que nous le pensions. Aujourd’hui lutter avec les 5 premiers est impossible. Mais notre position actuelle n’est pas normale non plus.

     

    Qu’est ce qui vous énerve le plus aujourd’hui ?

    Francis Gillot : L’inconstance. Que ce soit d’une mi-temps à l’autre ou d’un match à l’autre. C’est le problème de beaucoup d’équipes. Il y a eu un manque d’agressivité face à Nice. Mon travail est de leur montrer ce qu’il ne faut pas reproduire lors des prochaines rencontres.

     

    Y a-t-il des blessés ?

    Francis Gillot : André Biyoko Poko, Jussiê, Henrique et Florian Marange sont blessés.

     

    Brest est un match piège. Ils n’ont pas gagné mais n’ont pas beaucoup perdu non plus…

    Francis Gillot : Nous essayons d’avoir le même équilibre face à n’importe quelle équipe. C’est le plus important.

     

    Vous avez déjà connu cette situation. Quelle mentalité faut-il avoir lorsqu’on est joueur ?

    Francis Gillot : Il faut que le groupe reste serein. Il faut se dire les choses. Et puis surtout il faut en faire plus dans la vie de tous les jours, que cela soit au niveau de l’hygiène de vie ou au niveau de la préparation. Il faut essayer de resserrer les boulons à tous les niveaux.

     

    Ne serais-ce pas l’occasion de se recentrer sur soi ou au contraire de s’externaliser ?

    Francis Gillot : Tout est possible (sourire). Nous ne détenons pas la vérité. C’est un groupe de 25 joueurs avec des caractères bien distincts. Il est difficile de contenter tout le monde. La réponse est difficile à donner parce qu’il y a des personnalités et des ressentis différents.