Planus veut finir à Bordeaux

    Les sujets d’interview proposés aux joueurs bordelais ne diffèrent que rarement, et s’axent principalement sur les mauvais résultats depuis l’année 2010. Le dernier entretien de Marc Planus au Parisien ne déroge pas à la règle. Le défenseur central bordelais revient une nouvelle fois sur la situation difficile du club, dans une période de reconstruction. Il ne manque pas d’ailleurs de tacler ses dirigeants au sujet des ambitions du club.

     

     

     

     

    Avec huit points d’avance sur le 18è, Bordeaux est-il encore en danger ?

     

    Il n’y a pas de peur ou de crainte. Mais il s’agit de prendre le plus rapidement possible les quarante-cinq points synonymes de maintien. Le contenu de nos matchs est insuffisant. Or, en février, nous allons affronter des adversaires mieux classés (ndlr: Toulouse, Lille, Lyon, Montpellier).

     

    Bordeaux est-il définitivement rentré dans le rang ?

     

    On aimerait viser plus haut, mais pour le moment ce n’est pas possible. On a mal négocié un virage. La qualification ratée pour la Ligue des Champions en 2012 a fait beaucoup de mal au club. Les départs de Marouane Chamakh et Yoann Gourcuff ont laissé un vide. On n’a pas su repartir. La 7è place de l’an dernier a un peu été l’arbre qui a caché la forêt. On n’a pas tiré la sonnette d’alarme à l’époque.

     

    Que voulez-vous dire ?

     

    Il n’y avait pas de honte à annoncer que financièrement le club allait faire des sacrifices pendant deux ou trois ans avec la construction du nouveau stade. Il fallait le préciser dès le départ et l’attente des gens aurait été plus cohérente par rapport au potentiel de l’équipe.

     

    Que manque t-il à votre club formateur pour revenir au sommet ?

     

    Ce sera toujours un grand club par son histoire et ses installations. Travailler ici, c’est exceptionnel. Mais si on veut se hisser au niveau de Paris, Lyon et Marseille, je pense qu’il faudra investir un peu plus. Il ne nous manque pas grand chose pour avoir des ambitions plus élevées. Cependant, à Bordeaux, je ne sens pas de jalousie vis-à-vis de Paris.

     

    Pouvez-vous être plus précis ?

     

    C’est bien pour le championnat et on ne va pas se plaindre. Tous les clubs en profitent car les stades sont pleins quand le PSG se déplace et les gens ne peuvent plus dire qu’il n’y a pas de stars en France.

     

    Sur un plan personnel, vous aurez 30 ans le 7 mars. Qu’est ce que ça évoque pour vous ?

     

    Je n’ai pas vu passer les dix ans qui se sont écoulés. Cela prouve que j’étais et que je suis heureux ici. Beaucoup de grands joueurs qui ont évolué à Bordeaux m’ont dit que c’était une chance pour moi de n’avoir connu que ce club. Alors je savoure et je pense finir ma carrière ici. Mon plaisir, c’est de jouer et d’avoir la confiance de mon entraîneur. Mais j’espère apporter plus car depuis la reprise, je suis déçu de mes prestations.