Un soulagement pour Belay

     

     

    Nicolas Maurice-Belay traîne derrière lui une réputation de joueur peu décisif. En réalisant un doublé le week-end dernier, le sujet des statistiques revient sur le devant de la scène, mais de manière positive. L’intéressé évoque cette mauvaise réputation.

     

    «Je l’ai largement moins entendu depuis que je suis arrivé à Bordeaux, mais c’est vrai que ces deux buts, c’est un plaisir, un soulagement, concède-t-il. A Sochaux, on me critiquait beaucoup par rapport à ça. Je ne dis pas que ce n’était pas mérité, mais on m’en parlait comme si j’étais un attaquant alors que je jouais excentré. Même quand je faisais de bons matches, on me disait : “Il ne marque pas “. Mais ça, c’est le rôle de l’avant-centre».

     

     

    Il aborde également son rôle sur le terrain, qui change avec le repositionnement dans l’axe opéré par Francis Gillot au cours des dernières rencontres.

     

    «Mais contre Toulouse, je n’étais pas à l’aise. Tout dépend de la manière dont on joue. Si c’est du combat physique, qu’on joue en l’air, ce n’est pas mon domaine. […] J’espère avoir trouvé le petit truc pour bonifier mes matches. […] C’est ce que je préfère, dit-il. Dans l’axe, il faut être patient parce que tu es parfois sevré de ballons. Quand je ne me sens pas bien, je reviens sur mon côté, dans mon jardin. […] Mais ce n’est pas parce qu’on joue sur un côté qu’on ne peut pas être décisif»

     

     

    Il ne manque pas de prendre pour exemple le brésilien Néné, évoluant au PSG, dans un rôle très similaire, et se montrant décisif avec son club.

     

    «J’aimerais faire ne serait-ce que la moitié de ce qu’il fait, soupire-t-il. Face à Lille, je m’en suis encore rendu compte. Il y a des fois où j’aurais pu frapper en angle fermé et où j’ai finalement préféré la passe. C’est ça la différence avec les grands joueurs… J’en suis encore très loin»

     

     

    Pour conclure, l’ailier girondin revient sur son rôle dans un groupe, qui ne s’arrête pas aux statistiques, en prenant pour exemple son aventure sochalienne.

     

    «Je me rappelle qu’à Sochaux, l’équipe s’était mise à moins bien tourner quand je n’étais pas là. Comme par hasard… Je suis peut-être un mec sans stats, mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas important dans une équipe»

     

     

    Source: L’equipe.fr