NMB: “Être plus décisif”

     

     

    Après une remontée au classement en ce début d’année 2012, les Girondins ont subi deux revers lors des dernières rencontres. Nicolas Maurice-Belay revient sur ces contre-performances face à Montpellier et l’OGC Nice. Il revient également sur son cas personnel, et son repositionnement dans l’axe du terrain.

     

     

    Nicolas, comment est l’ambiance actuellement à Bordeaux ?

     

    C’est un peu difficile en ce moment. Parce qu’après avoir réalisé un parcours exceptionnel face aux équipes qui étaient supposées plus fortes, on a perdu face à des formations de bas de tableau. On est retombé dans nos travers. Lors des derniers matches, je pense qu’on a failli collectivement et notamment dans le domaine technique.

     

    Les deux derniers revers concédés en Ligue 1 n’ont-ils pas un peu plombé l’ambiance au sein du club ?

     

    Plombé l’ambiance, je ne pense pas, mais ça nous a mis un coup au moral. Un club comme Bordeaux se doit d’avoir des objectifs. Maintenant, on sait qu’on n’a plus le droit à l’erreur. On va aborder la dernière ligne droite du championnat et il faudra qu’on se montre très performant.

     

    Comment expliquez-vous ce coup d’arrêt au bout d’une série qui aura très prometteuse ?

     

    Face à Nice (1-2), je pense qu’on a été un peu surpris de jouer face à une équipe qui évoluait dans le même système que nous. Et puis, après avoir pris ces deux buts, on n’a pas fait ce qu’il fallait pour revenir, même si la deuxième période a été meilleure. Il faudra à l’avenir qu’on redouble d’efforts pour ne pas connaitre les mêmes soucis.

     

    Est-ce un peu le vertige de la hauteur qui a fait que vous avez lâché. Le fait que vous n’avez pas su gérer les nouvelles attentes et la pression ?

     

    Non, je ne pense pas qu’on s’est mis trop de pression. C’est surtout qu’on a affronté des équipes qui jouent le maintien. Des équipes qui ont toujours une faim énorme et qui sont difficiles à jouer.

     

    Le prochain match contre Brest comment le voyez-vous ? Vous allez peut-être rencontrer les mêmes soucis ?

     

    Ça sera peut-être différent car on les joue à l’extérieur. Les données d’avant-match ne sont pas les mêmes. Mais c’est une bonne équipe et il faudra qu’on s’en méfie.

     

    Quel est l’objectif du club pour la suite de la saison ?

     

    Accrocher une place européenne, c’est notre objectif. C’est clair et on ne le cache pas. Là on reste entre la 9e et 10e place et pour un club comme Bordeaux, être dans le ventre mou, sans objectifs, ce n’est pas très bon pour l’image. Jouer ni l’Europe, ni le maintien, c’est même ennuyeux.

     

    Sur le plan personnel, vous revenez en forme ces dernières semaines. A quoi était du ce déclic ?

     

    Je joue à un poste différent. Par le passé on m’a souvent critiqué par rapport au fait que je n’étais pas assez décisif, Là, je tente plus ma chance et ça marche et je dois être encore plus entreprenant.

     

    La confiance du coach Francis Gillot a aussi été un facteur important ?

     

    Le coach m’a toujours fait confiance. C’est juste que là j’essaye d’embêter un peu plus les défenses adverses. Contre Lille, ça a pas mal marché par exemple. Mais, je n’aurai jamais les sensations d’un attaquant pur, ça c’est sur. J’essaye de m’améliorer chaque jour.

     

    Récemment, vous disiez dans une interview qu’il y a un décalage entre la manière dont les gens évaluent votre travail et ce que vous pensez vous-même de vos prestations. Pouvez-vous développer ?

     

    C’était par rapport à mes stats, qui n’étaient pas très bonnes. De l’extérieur, quand on ne regarde pas les matches de Bordeaux, on peut facilement déduire que je ne suis pas performant, que je n’apporte pas assez. En même temps, c’est compréhensible. Mais je suis quelqu’un qui travaille pour le collectif. Après le doublé contre Lille, on a dit que j’étais un surhomme, mais ce n’est pas le cas non plus. Si je n’avais pas mis deux buts, ma prestation serait passée inaperçue alors que j’ai aussi pas mal travaillé pour l’équipe.

     

    Mais pensez-vous pouvoir apporter plus sur le plan individuel. Marquer par exemple plus d’une dizaine de buts par saison ?

     

    Oui, certainement. C’est une question de confiance, de régularité. Ca vient petit à petit. Mais c’est vrai que dans un club comme Bordeaux, il y a des attentes immédiates.

     

    Que peut-on vous souhaiter pour la suite de la saison ?

     

    Collectivement, décrocher une place européenne, et personnellement être plus décisif.

     

     

    Source: Goal.com