Gillot “Tout est possible”

    L’entraineur girondin, Francis Gillot, s’est exprimé sur la rencontre qui attend son équipe lors de la conférence de presse d’avant-match. Pour lui, ses joueurs devront se servir des erreurs commises lors de la défaite contre Nice pour ne pas les rééditer lors la réception d’Ajaccio, samedi à 19h. Il se méfie aussi des Corses, qui d’après ses dire, ont pris confiance. Puis il revient sur la possibilité de voir son groupe finir à une place européenne. Pour cela, il faudra se servir de la dynamique et de la confiance que les joueurs ont emmagasinner.

     

     

    Il a répondu aux questions des journalistes

     

     

    Bonjour Francis. Face à Ajaccio samedi, votre objectif est de ne pas rééditer la partie contre Nice et essayer de confirmer Brest…

     

    Oui bien sûr. Cette rencontre face à Ajaccio est encore un match piège. C’est une équipe qui est 5ème sur les matches retour. Nous devons nous méfier de cette formation. Ils sont sur de bonnes prestations, comme celle de Marseille il y a 1 semaine. Nous nous sommes fait avoir une fois. Nous allons essayer de tout faire pour ne pas réitérer le match face à Nice.

     

     

    Vous attendez-vous à ce qu’Ajaccio se présente avec un visage identique à celui de Nice ?

     

    Franchement, je ne sais pas. J’ai vu 2 de leurs matches. Ils sont d’avantage dans l’ attente que dans la construction. Cependant, tout dépendra de nous. Les Corses seront dans l’attente si nous prenons bien le match. Le problème contre Nice est que nous avons pris le match à l’envers. Nous avons pris 2 buts évitables. Il ne faut pas rééditer cela sinon nous allons avoir quelques problèmes. Lorsque nous prenons 2 buts dans un match, nous avons toutes les chances de le perdre. Lors de la rencontre contre Caen dimanche, les Montpelliérains ne font pas une grosse 1ère mi-temps. Caen a eu des occasions mais ne marque pas et ils en prennent 3 en suivant. Pour notre part, c’est peut-être un manque de maturité(il réfléchit ndlr) Je ne sais pas trop comment expliquer ces 2 buts encaissés face à Nice. Nous avions décortiqué leur jeu et nous savions qu’ils allaient jouer comme cela. Or, nous avons fait tout l’inverse. Cela m’a beaucoup déplu.

     

     

    A Ajaccio, vous aviez su les prendre…
    Ce ne sera pas le même match. Ils ont pris confiance en eux. Ils possèdent 29 points à l’heure actuelle et sont sortis de la zone rouge. Psychologiquement, ce n’est plus la même chose. A l’époque, ils étaient derniers et bien décrochés.

     

     

    Par rapport à la défaite face à Nice, est-ce que le bon mois de février de Bordeaux qui a peut-être fait prendre un peu de suffisance aux joueurs ?

     

    Non. Le match face à Nice était un accident. Il faut que nous confirmions que s’en était un. Nous avons donné un aperçu de cela à Brest. Je ne pense pas qu’il y ait eu de relâchement. C’est les 2 buts qui m’ont inquiété parce qu’ils étaient évitables. Si nous ne les avions pas encaissés, nous aurions gagné le match.

     

     

     

     

    Marc Planus nous disait que la présence de Landry Nguemo rassurait d’avantage la défense…

     

    Non. Marc Planus a voulu protéger l’un de ses coéquipiers. C’est tout à son honneur. Mais ce n’est pas ça. Je sais qui a fait la faute. Nous nous sommes expliqués. Et je pense qu’il ne recommencera pas (sourire).

     

     

    Marc Planus nous disait également que le président Jean-Louis Triaud était venu pour « secouer les troupes ». Est-ce quelque chose d’important ?

     

    Il est venu la veille. Mais il vient souvent. Je trouve bien qu’il vienne de temps en temps pour « secouer le cocotier » comme on dit !

     

     

    Bordeaux est-il capable de gagner tous les matches jusqu’à la fin de saison ou est-ce utopique ?

     

    Ca serait sympa (rires). Mais nous pouvons également tous les perdre. Tout est possible, comme dirait la SNCF (sourire). Pourquoi pas. Nous rêvons de cela, évidemment. Lorsque nous commençons un match, c’est pour le gagner. Il y a des équipes plus à notre portée que d’autres. Nous allons à Paris et recevons Marseille et Rennes. Ce sera peut-être plus compliqué. Bordeaux l’a déjà fait il y a 3 ans. Le reproduire serait exceptionnel.

     

     

    Cela fait plusieurs semaines que d’accrocher la 4ème, 5ème ou 6ème place. Vos joueurs en sont-ils persuadés ?

     

    Oui, à force de leur dire. Par comparaison, à la 28ème journée avec Sochaux l’année dernière, nous avions 35 points et étions à 10 longueurs derrière le 5ème. Nous avons réussi sur les 10 derniers matches à remonter. Je ne vois donc pas pourquoi nous ne pourrions pas y arriver cette année. Cependant, il y a beaucoup d’équipes entre nous et la 5ème place. Elles pensent comme moi. D’autres entraîneurs ont le même discours.

     

     

     

     

    Quel est le secret de la réussite ?

     

    Avoir une bonne dynamique. Aujourd’hui, nous sentons que les joueurs ont envie de s’entraîner et sont bien ensemble parce qu’ils ont la confiance. Peut-être aussi parce que nous avons galérer ensemble et qu’aujourd’hui, nous voyons un peu le bout du tunnel. Ils veulent simplement s’accrocher à cela.

     

     

    N’avez-vous pas peur justement, qu’étant donné qu’ils ont presque assuré le maintien, ils décrochent un peu ?

     

    Non. Il est vrai qu’il est dur de se projeter sur un autre objectif. Le 1er était de sortir des 3 dernières places. Aujourd’hui, nous parlons d’Europe. Il faut vite basculer dans un tout autre objectif. Mais de part les chiffres, nous pouvons le faire. Je ne vois pas pourquoi nous n’essaierons pas de la faire.

     

     

    Carlos Henrique a purgé sa période de suspension. Allez-vous l’aligner samedi face à Ajaccio ?

     

    C’est en réflexion.

     

     

    Nicolas Maurice-Belay a eu un souci familial. Sera-t-il dans le groupe ?

     

    Il rentre ce soir (jeudi soir ndlr). Nous allons en discuter vendredi matin. La dernière fois pour Landry Nguemo, c’était différent. Il avait joué sur un terrain synthétique, sous 40°. Aujourd’hui, il est très fatigué. Il a écourté la séance d’entraînement de mercredi. Le problème de Nicolas Maurice-Belay est tout autre. Il faut que je discute avec lui. Je réfléchis en prévention des 2 prochains mois. Je ne veux pas le bruler.

     

     

     

     

    L’Olympique de Marseille s’est qualifié en quart de finale de la Ligue des Champions. C’est une équipe, parmi tant d’autres, à la lutte avec vous. Est-ce que cela fait partie de votre réflexion de vous dire que cette équipe va avoir d’autres objectifs ?

     

    Oui bien sûr. Nous avons vu qu’ils étaient en difficulté lorsqu’ils ont enchaîné des matches tous les 3 jours. Même les équipes comme Marseille souffrent quand il y a beaucoup de matches. Je suis content que les Marseillais se soient qualifiés. D’abord pour le football français mais aussi parce qu’ils auront des matches supplémentaires.

     

     

    source: girondins.com