Interrogé sur le site officiel, le coach bordelais, Francis Gillot, revient sur la dernière performance de ses joueurs au Parc. Satisfait de leur attitude dans la capitale, il attend la même implication face au “petit” Dijon, l’objectif étant bien sûr d’enchaîner une série positive, chose que Bordeaux n’est pas parvenu à faire au mois de mars…

 

 

 

Bonjour Francis. Après votre belle performance au Parc des Princes, vous attendez-vous à ce que votre équipe s’impose à domicile face à Dijon ?

Oui bien sûr. Nous avons fait une belle performance au niveau du contenu au Parc. Cependant d’un point de vue comptable, ce n’est pas une bonne opération, surtout dans notre situation. Je pense que nous avions la possibilité de prendre les 3 points. Au niveau du contenu, nous nous sommes rassurés. J’espère juste que la rencontre face à Dijon ne sera pas du même tonneau que face à Ajaccio. Nous attendons une confirmation à domicile. Cela fait un moment que nous n’avons pas gagné à Chaban Delmas. Nous devons absolument remporter la partie.

 
Vous souhaitez également enclencher une série…

De toutes les façons, il faudra obligatoirement enclencher une série tout en espérant des faux pas des équipes de devant.

 
La semaine dernière, vous avez montré du doigt l’inconstance de votre équipe. Les joueurs sont-ils guéris ?

Je ne sais pas. Ils ont fait une belle performance à Paris car c’était une grosse cylindrée du championnat. J’espère que face à Dijon nous serons autant motivés que face à Paris. Avant le match face au PSG, j’ai senti dans les vestiaires une grande motivation. Il faut la retrouver à domicile.

 

 

 

 

 

Cette semaine, avez-vous d’avantage accentué le travail sur la motivation des joueurs ?

 

Lors des séances d’entraînement, j’insiste toujours sur la concentration. Est-ce que cela va porter ses fruits samedi ? Je n’en sais rien.

 

 

Est-ce une chose qu’un entraîneur ne peut pas maîtriser ?

Effectivement c’est quelque chose que nous ne pouvons pas maîtriser en tant qu’entraîneur. C’est agaçant. Le dire est une chose, le faire en est une autre. Nous disons beaucoup de choses aux joueurs. Nous leur répétons à l’entraînement, entre chaque exercice. Nous leur demandons tout le temps d’être concentrés. En match, c’est autre chose.

 
Face à Ajaccio, la motivation et la concentration n’étaient donc pas les mêmes que face à Paris…

Non c’était différent. C’est quelque chose que nous ressentons. C’est difficilement perceptible mais en tant qu’entraîneurs, nous y sommes habitués. Avec toutes les équipes que j’ai connues, c’était toujours la même chose. Avec Lens, nous avions gagné 3  fois de suite à Paris. Beaucoup de joueurs de l’effectif avaient de la famille à Paris. Et nous sentions dans le vestiaire une réelle motivation.

 

 

 

 

Cela veut-il dire que pour être bonne, votre équipe a besoin de se sentir en danger ?

 

Oui, je pense. Mais c’est comme toutes les équipes. Lorsque nous sommes dos au mur, nous obtenons d’avantage de concentration de la part des joueurs. C’est humain.

 

 

 

Comment voyez-vous cette rencontre face à Dijon ?

J’espère que mon équipe sera concentrée. Tout est une question de concentration et de motivation. Le match de Dijon sera à peu près comme contre Nice ou Ajaccio. J’ai vu jouer les Dijonnais. Ce n’est plus la même équipe qu’au match aller. Ils ont toujours la même ardeur à faire les efforts. De plus, ils ont des bons joueurs. Ce sera compliqué. Ils ont gagné à Marseille. Ce n’est pas par hasard.

 

 

Comment arrivez-vous à garder votre équipe motivée sans objectif réel?

Il est vrai que l’Europa League est un peu loin. Cependant il reste un quart de championnat. Si nous ne faisons pas une série, cela va être compliqué. Nous avons la possibilité de revenir. Nous avons la capacité d’enchaîner avec 3 ou 4 victoires. Il est également possible que les équipes de devant commettent des faux pas. Tout peut basculer. Si nous ne nous rapprochons pas des places 4, 5 ou 6, nous n’arriverons pas à atteindre l’Europe.

 

 

 

La semaine dernière, vous tiriez un trait sur l’Europe. Le moral est-il revenu ?

 

J’avais dis qu’il fallait arrêter d’en parler. Mais nous jouons toujours pour gagner. Donc nous arrêtons d’en parler et nous jouons (ndlr sourire).

 

 

 

Face à Dijon, tout sera une question d’état d’esprit  ou faut-il varier le jeu?

 

Il faut de tout pour gagner un match. C’est compliqué. Il est plus facile de les perdre ! Nous devrons nous créer d’avantage d’occasions. Chose que nous n’avons pas faite contre Ajaccio. Durant la 1ère période, il n’y a eu qu’un tir cadré. Nous avons de la réussite d’un marquer un. Mais ce n’est pas suffisant dans le contenu et au niveau offensif. Il faut rectifier cela. Nous devrons nous créer des occasions. A Paris, nous n’avons pas eu de déchets techniques. Une semaine avant, face à Ajaccio, il y en a eu énormément.

 

 

 
Dans le contenu défensif, vous avez eu des satisfactions à Paris…

Oui, dans l’ensemble. Paris ne s’est pas créé beaucoup d’occasions. En revanche, sur le but que nous prenons, il y a des choses qui me chagrinent. Henrique ne doit pas sortir sur cette action. Cela fait 9 mois que nous travaillons cela.

 

 

 

L’absence de Marc Planus face à Caen vous fait-elle réfléchir différemment en termes de dispositif tactique ?

 

Il n’est pas sûr que Marc soit suspendu face à Caen. La LFP n’a pas pris en compte le carton jaune de Marc Planus face à Ajaccio. Il sera donc rejugé. Ce qui n’est pas mieux d’ailleurs. Nous avons reçu un papier sur ce cas. Il risque en revanche, d’être suspendu pour Marseille. Quoi qu’il en soit, il y a 4 défenseurs centraux dans l’effectif.

 

 

 

 

 

Cependant vos défenseurs centraux n’ont pas le même profil que Marc Planus…

 

Oui, il est vrai que Marc Planus est celui qui parle le plus en défense. Mais cela commence à venir chez les autres défenseurs.

 

 

Y a-t-il des blessés ?

Benoît Trémoulinas a quitté l’entraînement hier (ndlr mercredi matin). Mais il n’a rien de grave. Sinon, tout le monde est en forme.

 

 

L’objectif est donc d’enclencher une série…

 

L’objectif est de gagner le match face à Dijon. Nous devrons ensuite enchaîner. Nous avons fixé un objectif comptable d’environ 60 points pour espérer une place européenne. Le problème est qu’actuellement, nous en sommes à 41. Cela fait 2 points de moyenne par match. Il y a d’autres conditions. Mais tout peut arriver.

 

 

Source : girondins.com