Planus: “Tigana a sorti deux ou trois vannes”

    Lors de la KIA CUP organisée en banlieue parisienne, deux bordelais, et non des moindres, ont accepté de participer à une interview réalisée pour le compte du site www.lefootenfaux.com.
    Cédric Carrasso et Marc Planus ont donné leurs avis sur des sujets divers et variés: Bordeaux, Tigana et d’autres thèmes plus ou moins sérieux…..

     

    Tout d’abord, j’imagine que vous êtes contents de participer à la Kia Cup puisque ça vous permet de quitter la campagne pour la ville ?

     

    Cédric Carrasso : (Rires) On a une belle campagne quand même !
    Marc Planus : Oui mais c’est vrai que venir participer à un événement de notre principal sponsor, fidèle et important pour le club de Bordeaux, c’est important d’être là. En plus, le foot en salle est un sport qui monte énormément, c’est intéressant et je suis sûr que ça va se développer de plus en plus. On est content d’être là, toujours dans le milieu du football.

     

    Vous y jouez? Je sais pas si les joueurs ont le droit…

     

    Cédric Carrasso : C’est pas le droit ou pas le droit, c’est une question de temps, de gestion de ton entraînement et de ton corps. Tu peux pas faire du foot en salle et des entraînements tous les jours, sinon tu ne t’en sors pas mais pendant les vacances, c’est une bonne variante de notre métier.

     

    Al-Jazeera va acheter les droits de la prochaine saison de la Kia Cup… On vous verrait bien monter une équipe avec Henrique, Ciani, Sané… Faudrait juste rappeler Alou Diarra pour distribuer le jeu. Je veux bien l’entraîner…

     

    Cédric Carrasso : (Rires) Une bonne équipe de bouchers ! Les bouchers de Bordeaux !
    Marc Planus : Là je pense qu’il faut augmenter les murs parce qu’il y en a deux ou trois qui passeraient par-dessus ! (Rires)

     

    Marc, tu as marqué 4 buts en Ligue1…

     

    Marc Planus : Tu peux marquer que je m’en souviens même pas !

     

    C’est quasiment le même total que Christophe Dugarry… (NDLR : 89 buts en fait) Est-ce que dans la rue Sainte-Catherine (NDLR : la rue principale de Bordeaux), tu es surnommé le Paolo Maldini des girondins?

     

    Cédric Carrasso : (Rires) Pas que dans la rue Sainte-Catherine hein ! Marc Planus, c’est Bordeaux, tu peux pas inventer.
    Marc Planus : C’est vrai que je l’ai beaucoup entendu, et c’est flatteur d’entendre de telles comparaisons, mais bon, toutes proportions gardées, je suis simplement Marc Planus, aux Girondins depuis 21 ans.

     

    Tu comptes faire comme lui jusqu’au bout ou quitter le club cette année ?

     

    Marc Planus : Déjà, je pense que 21 ans, je dois être le seul à l’avoir réalisé. Y a François Grenet avant moi qui était resté 14 ans, j’ai battu le record ! (Rires) Mais oui, je suis bien et le but dans la vie c’est d’être heureux, j’ai ma famille qui est proche de moi parce qu’ils sont de la région. Franchement, c’est un beau club, je me vois bien rester. Mais je ne me dis pas tous les matins : « Faut que tu ailles au bout pour être une icône ». Surtout pas, je me dis que tant que je suis heureux ici, j’en profite. Et si un jour, on me dit de partir parce qu’on veut plus de moi ou que j’ai une envie différente, on en discutera. Mais c’est pas d’actualité.

     

    Cédric, tu as perdu perdu 63 kg en 17 jours d’après la légende…

     

    Cédric Carrasso : 63 kilos ? (Rires) J’ai perdu un frigo américain en une semaine !

     

    Non mais plus sérieusement, tu as perdu beaucoup de poids en très peu de temps, pourquoi tu n’as pas écrit un livre de conseils, « le régime Carrasso ». Pour assurer ta retraite…

     

    Cédric Carrasso : Tout simplement parce que ça n’a pas été une expérience évidente pour moi et déjà ça regardait personne. Après, si on avait voulu rigoler, pourquoi pas, mais juste pour se taper un délire. Mais après si Weight Watchers ou le « Régime Dukan » veut des conseils, ça peut être rigolo !
    Marc Planus : En plus, Dukan, il se fait pas trop attaquer en ce moment ! (Rires)

     

    Je vais te mettre en contact avec lui, moi je pense à ton bien, à ta nouvelle piscine !

     

    Marc Planus : Le gestionnaire de patrimoine !
    Je sais que tu es de Maillane, près d’Avignon et que les Carrasso sont tous des gardiens. C’est votre père qui vous a obligé ?
    Cédric Carrasso : Déjà j’ai un frère qui est gardien et un qui est intelligent ! Un à Monaco et l’autre qui a arrêté pour faire des études en médecine. Sinon, je n’ai jamais eu aucune pression de ma famille pour arriver à tout ça. J’ai eu la chance, à 13 ans, d’être repéré par l’Olympique de Marseille, pas de centre de formation à l’époque donc c’était un peu compliqué. En fait, ma famille était très solidaire pendant les deux premières années jusqu’à que le centre ouvre. Les allers-retours, l’organisation… Et ça a payé, une belle histoire de famille.

     

    À Bordeaux, vous avez eu la chance de côtoyer le Michel Sardou du football francais, Jean Tigana. Comme Sardou, on ne l’a jamais vu sourire. Est-ce que vous avez une anecdote à nous raconter ? Une histoire de Toto ou une blague à la Ribéry qu’il aurait faite ?

     

    Marc Planus : (Ironique) Une seule ? (Rires)

     

    Il souriait des fois ?

     

    Cédric Carrasso : Oui, moi je l’ai vu sortir deux ou trois vannes. J’ai pu discuter avec lui quelques fois dans les avions, il était différent.

     

    Marc, tu as été coaché par des entraîneurs on ne peut plus différents: Blanc, Ricardo, Baup, Tigana, Gillot, Pavon. Lequel était le plus imité dans les vestiaires ? Parce que pour moi, le plus facile à imiter c’est Tigana…

     

    Marc Planus : Tu as la réponse ! Y en a qui l’imitait très bien !

     

    Qui était le Laurent Gerra du vestiaire ?

     

    Marc Planus : Ah non je peux pas le dire ! (Rires) Mais il y a de très très bons imitateurs !

     

    Par exemple, Cédric, tu as joué avec Laurent Battlès que tout le monde imite…

     

    Cédric Carrasso : Même moi, je l’imitais !

     

    Avec les bons résultats, il s’est calmé mais… Francis Gillot s’est beaucoup lâché sur les joueurs en conférence de presse. Comment a-t-il fait pour ne pas voir son vestiaire se retourner contre lui ?

     

    Marc Planus : Il était virulent mais avec des arguments. T’as l’entraîneur qui va gueuler pour gueuler, et t’as l’entraîneur comme Francis Gillot qui va hausser le ton mais expliquer le pourquoi du comment. Tu as compris pourquoi il criait et tu sais ce qu’il faut faire pour pouvoir évoluer. C’est comme dans toute entreprise. Si t’es intelligent, tu fais tout pour rectifier le tir.

     

    On remarque à travers les déclarations des joueurs que peu aiment vraiment le foot, regardent les matchs. Alors que pour nous, un cuisinier aime la bouffe, un comptable aime les chiffres, un podologue aime les pieds, un gynécologue… Je dérape là. Vous regardez les matchs, comme PSG-OM hier soir ?

     

    Cédric Carrasso : Oui mais ce que tu dis, c’est pas logique. Un cuisinier, il aime cuisiner.

     

    Oui, mais il aime manger, il aime les saveurs, aller chercher des…

     

    Marc Planus : Dans tes exemples, est-ce que le comptable, quand il rentre chez lui, il se dit « tiens, je vais me faire un petit kiff, je vais me faire la compta du voisin ! Juste pour le plaisir.

     

    Oui, ça c’était un mauvais exemple…

     

    Cédric Carrasso : Non mais tu aimes jouer pour progresser, après, tu as différentes catégories de joueurs, tu as ceux qui n’ont que le foot dans leur vie, du matin au soir. Et tu as des footballeurs comme Marc et moi, qui aimons autre chose. Tu peux varier les plaisirs. Donc il y a le foot, c’est notre métier, on kiffe ça sur le moment, mais quand tu rentres chez toi, tu as peut-être envie de faire autre chose. Même si toute ta vie est en fonction de ton métier, on fait tout en fonction, tu as des parts de récup, ce que tu manges, etc. Ca c’est important, c’est notre métier, on est obligé d’avoir cette hygiène de vie-là, mais après quand tu as le choix entre regarder un match de foot, à part les gros évènements ou un Grand-Prix de voitures ou participer à un tournoi de poker, moi, je préfère ça. C’est ma façon d’être.

     

    Bonne explication! Pour terminer, j’ai un petit questionnaire « flash éclair » :

     

    Pour le titre, Montpellier ou Paris?

     

    Cédric Carrasso : (il s’en fout !) Pfff, tu peux le mettre comme ça, pfff.

     

    Les bordelais célèbres, Julien Courbet ou Pierre Palmade?

     

    Marc Planus : Pierre Palmade, il est bordelais ?

     

    Oh !!!! Tu ne sais pas ça ? C’est un scandale !

     

    Marc Planus : Bon ben je vais dire Julien Courbet puisque je connais pas Pierre Palmade !

     

    Les marseillais célèbres, Titoff ou Patrick Bosso?

     

    Cédric Carrasso : Ah, ils sont bons les deux donc c’est difficile…

     

    Tu es le premier à me dire qu’ils sont bons, en général, on me dit qu’ils sont nuls tous les deux !

     

    Cédric Carrasso : Non, mais dans l’image du marseillais, c’est vraiment des mecs de chez nous… Allez, Bosso, parce que c’est celui que j’ai connu avant.

     

    Philippe Poutou ou Nathalie Artaud?

     

    Marc Planus : Philippe Poutou

     

    Ed Warner ou Thomas Price ? Attention !

     

    Cédric Carrasso : Thomas Price. Il est plus gentil, je préfère.

     

    Bostjan César ou Renato Civelli, que tu as eu la chance d’avoir devant toi !

     

    Cédric Carrasso : Ah mais j’aime les deux ! C’est vraiment deux potes en plus ! Vraiment, c’est deux bouchers comme je les aime. (Rires)

     

    Tu es tranquille quand tu les as devant ?

     

    Marc Planus : Tu peux les rajouter dans ton tournoi de sixte ! (Rires)

     

    « Corde à sauter hé hé » ou Matt Pokora, la quintessence de la musique :

     

    Marc Planus : Je laisse répondre Cédric.
    Cédric Carrasso : « Corde à sauter » pour mes enfants, parce qu’ils sont à fond là-dessus.

     

    Les marseillaises, les bordelaises ou les parisiennes ? Attention à vos femmes, qui lisent le FOOT en FAUX…

     

    Marc Planus : Moi bordelaises, ça c’est sûr !
    Cédric Carrasso : Ah marseillaises, ça c’est sûr !

     

    source: www.lefootenfaux.com