“Une sacrée expérience” pour Obraniak

     

     

    En marge de l’Euro Show sur BeIn Sport, Ludovic Obraniak et Alain Giresse ont répondu aux questions de Nicolas Sarnak. Le meneur de jeu polonais s’est exprimé sur cette première compétition internationale dans sa carrière, malgré l’élimination prématurée de la Pologne dès la phase de groupes.

     

     

    Retiens-tu des choses positives de ces trois matchs Ludovic, malgré l’élimination précoce de la Pologne ?

     

    Ludovic Obraniak : C’est avant tout une sacrée expérience. Je n’avais jamais joué une compétition internationale donc ce fut une vraie découverte pour moi. Même au niveau de l’atmosphère et de l’ambiance, la différence est énorme avec ce que l’on peut vivre en club. C’est forcément enrichissant. Mais au niveau du résultat final, on est tous évidemment très déçus (ndlr : la Pologne a terminé dernière de son groupe avec 2 points).

     

    Tu as l’impression d’être un « nouveau joueur » après cet Euro ?

     

    Après cette expérience, oui. Le niveau est vraiment élevé et je pense que c’est même un cran au-dessus de la Coupe du monde. C’était bien de pouvoir se confronter à cela même si notre groupe n’était pas forcément relevé en apparence.

     

    A titre personnel, tu es satisfait de tes prestations ?

     

    Je ne pense pas à mon niveau de jeu pendant cette compétition. La performance, elle est avant tout collective et de ce point de vue, on n’a pas été assez fort. Je n’ai pas eu le temps d’analyser vraiment mes matchs à vrai dire.

     

    Qu’a-t-il manqué à la Pologne pour se qualifier ?

     

    Un peu de chance et de réussite sûrement. On était dans une poule plus forte qu’il n’y paraît, très homogène. On a vu que la qualification de la Grèce a été une réelle surprise

     

    Vous allez retrouver la coupe d’Europe la saison prochaine, sous le maillot de Bordeaux… Impatient ?

     

    Impatient d’être en vacances surtout (Rires) ! Retrouver la coupe d’Europe, ça va être excitant et intéressant. Cela permet de se montrer et de couper un peu avec le championnat. On va la jouer à fond !”

     

     

     

     

    De son côté, Alain Giresse a partagé son expérience des grandes compétitions, que ce soit dans un rôle de joueur, mais également d’entraîneur.

     

     

    La France joue la Suède ce soir pour son dernier match. Vous avez vous-même participé à un France-Suède, en 78 lors de qualification pour l’euro 1980. Vous gardez des souvenirs particuliers de cette confrontation ?

     

    Alain Giresse : Pas vraiment puisque à l’époque, je n’avais pas été titulaire. J’étais rentré en cours de partie. Nous avions d’ailleurs fait match nul (2-2). Je me souviens surtout que l’on avait perdu deux points “à la maison”…

     

    Un match nul aurait suffi pour la France contre la Suède pour se qualifier. En tant qu’entraîneur, vous avez déjà demandé à vos joueurs de jouer un match nul avant une rencontre ?

     

    Jamais. C’est impossible d’aborder un match en demandant à ses joueurs de jouer le nul. Ce n’est pas la bonne façon de procéder. On peut bien sûr se le dire en cours de partie qu’un nul suffit, c’est une option, mais on ne commence pas un match de cette façon.

     

    Vous n’avez pas renouvelé votre contrat avec la sélection malienne. Vous cherchez un nouveau poste de sélectionneur ? On parle de contact avec la fédération sénégalaise…

     

    Il n’y a rien de concret pour l’instant avec le Sénégal mais cela serait une possibilité intéressante.

     

    Avant un grand match, vous ressentez plus d’excitation aujourd’hui dans la peau d’un coach ou quand vous étiez sur le terrain à l’époque de votre carrière de joueur ?

     

    C’est complètement différent. Incomparable. Rien ne remplace la sensation d’être sur le terrain. Quand vous êtes entraîneur, vous êtes en-dehors de tout cela.”