Obraniak “Le PSG ne me fait pas rêver”

     

     

    Ludovic Obraniak devrait, selon toute vraisemblance, faire son retour face au Paris Saint-Germain après plusieurs semaines d’absence. L’international polonais s’est livré, au cours d’une interview accordée à Marc Nouaux du quotidien 20 minutes, sur sa vision de cette opposition face aux stars du PSG. Il en profite d’ailleurs pour répondre aux récentes critiques de Jean-Michel Larqué en ce qui concerne les “purges” girondines. Diverses rumeurs ont également circulé sur son avenir ces dernières semaines … Interrogé à ce sujet, il a tenu à éclaircir la situation en n’écartant aucune hypothèse, y compris de poursuivre durablement aux Girondins de Bordeaux.

     

     

     

    Après presque deux mois d’absence, vous êtes de retour pour un match au sommet…

     

    Je n’ai pas fait exprès de revenir contre Paris… ma convalescence a été longue mais nécessaire. J’ai pris le temps de récupérer complètement car je ne voulais pas revenir à 50% avec des douleurs. J’en ai encore un peu mais sur les entraînements intenses que l’on a faits, je n’étais pas à la rue. Physiquement, je n’étais pas perdu.

     

    Le PSG, c’est un club qui vous fait rêver?

     

    Non, il ne me fait pas rêver. Je suis simplement content d’accueillir une équipe d’un tel niveau en L1. Il y a des joueurs de classe mondiale, j’ai beaucoup d’excitation à l’idée de me confronter à une équipe qui a un niveau de quart ou demi-finaliste de la Ligue des Champions.

     

    Ce sera l’occasion pour Bordeaux de se situer par rapport au niveau Ligue des Champions…

     

    On les joue à des moments stratégiques, en début de saison et au retour de la trêve. Deux moments où ils ne sont pas prêts. C’est mieux de les jouer à ces moments-là, par rapport à la fin de l’année, où ils étaient vraiment impressionnants.

     

    L’absence des Thiago (Silva et Motta) est-elle une bonne chose pour Bordeaux?

     

    Moi, ça m’embête. Je préfère affronter les meilleurs donc je suis déçu qu’ils ne soient pas là. En Ligue 1, c’est ce qui fait de mieux. En tant que compétiteur aguerri, je préfère me confronter à ces grands joueurs.

     

    Y a-t-il une manière particulière de jouer contre le PSG?

     

    Non, j’ai la conviction qu’une équipe 4e du championnat, même si ça se joue à peu de points, doit avant tout se focaliser sur son propre jeu. Nous avons une manière de jouer, une identité qui nous est propre, il faut que l’on se concentre sur nos qualités. Si on est au rendez-vous, on a de quoi poser beaucoup de problèmes à cette équipe.

     

    L’identité de jeu de Bordeaux a d’ailleurs été remise en cause par certains observateurs comme Jean-Michel Larqué qui a qualifié vos matchs de « purges » depuis deux-trois ans…

     

    Chacun voit midi à sa porte… On est capable du meilleur comme du pire, c’est vrai. Mais l’année dernière, on a joué la rencontre qui a été élue meilleur match de la saison (Lille-Bordeaux 4-5). Sur certains matchs, on n’est pas brillant mais je n’ai pas vu une équipe brillante au niveau du jeu cette saison, pas même Paris. Aujourd’hui, tout le monde dit que Troyes joue bien au football. Ok, mais il faut voir leur classement… des fois, quand on sort d’une prestation pas aboutie, on est forcément déçus. Il arrive que l’on soit limite au niveau de l’animation offensive mais on a battu des grosses équipes et on n’a perdu contre aucune d’entre elles.

     

    Vous avez déclaré récemment vous questionner sur votre avenir et ne pas vous contenter de jouer seulement la 5e place. Plus concrètement, qu’est ce que vous envisagez?

     

    J’imagine le contexte de la saison prochaine avec Monaco qui monte en L1. Il y aura le PSG qui va se faire une équipe monstrueuse et Monaco qui fera de même. Derrière, il y aura dix équipes qui joueront pour la 3e place. A part ces deux clubs, tout le monde aura des ambitions à la baisse. Moi, je vais avoir 29 ans, j’arrive à un tournant. A la fin de la saison, il sera peut-être temps de tenter une expérience à l’étranger. Peut-être aussi que je vais encore continuer longtemps avec Bordeaux, je me sens bien ici. Ca dépend de ce que l’on atteint à la fin de la saison et quelles sont les ambitions du club à l’avenir.

     

    C’est une réflexion nouvelle chez vous…

     

    Chaque année, on se pose de nouvelles questions. Là, je fais une projection sur ce à quoi pourrait ressembler la Ligue 1 dans les prochaines années. Je me trompe peut-être… J’ai dit que je voulais jouer en MLS, mais ça viendra peut-être plus tard, quand j’aurai passé la trentaine.

     

    Ce sera vraiment impossible, selon vous, de terminer devant Paris ou Monaco dans les années à venir?

     

    Ca ne nous empêchera pas de faire notre métier quand même mais ça va limiter les chances d’être performant. On dit que ce n’est pas à coups de millions que l’on fait une équipe mais regardez Paris. Même s’il n’y a pas une grande osmose, c’est suffisant. Ils ont une colonne vertébrale qui tient plus que la route. Thiago Motta, Thiago Silva, Ibrahimovic, c’est ce qui se fait de mieux en L1 à leur poste.”