Triaud: « Ils sont drogués ou quoi ? »

     

     

    Jean-Louis Triaud est actuellement pointé du doigt concernant le mauvais début de saison des Girondins de Bordeaux. Il devrait d’ailleurs rencontré les Ultramarines au cours des prochaines heures. Dans un entretien accordé à l’Equipe, il défend sa position, notamment sur cette rencontre « qui a lieu tous les ans et qui n’est pas conjoncturelle », et ne serait donc pas liée à la situation ou cette pétition qui circule sur internet.

     

    Le président des Girondins de Bordeaux est revenu plus particulièrement sur cette rencontre au stade Geoffroy Guichard de Saint-Etienne le week-end dernier, et notamment l’attitude de ses joueurs au cours de ce match.

     

    « Avant Saint-Étienne, le coach me dit qu’il a vu une bonne semaine d’entraînement. Et pour que Gillot me dise ça, c’est qu’elle devait être vraiment excellente. Il avait aussi averti les joueurs sur le contexte revanchard des Verts. Alors, il ne comprend pas. Il ne peut pas leur mettre des piles dans le dos et les téléguider du bord de touche… À la fin, on marque un but. Dans ces circonstances, on voit souvent des joueurs se précipiter sur le ballon pour le ramener dans le rond central. Là, non. Ensuite, je m’attendais à voir dix types dans la surface adverse pour essayer d’égaliser. Et sur le premier ballon qu’on touche, on fait une passe vers l’arrière. Je me suis dit : “Ils sont drogués ou quoi ?” La réponse appartient maintenant aux joueurs, mais je suis certain qu’ils ont les moyens d’être plus constants. »

     

     

    Jean-Louis Triaud poursuit sa défense en évoquant son bilan depuis quelques années, et évoque une situation rencontrée à de nombreuses reprises depuis de nombreuses années : « Depuis quatre ans, on a gagné les quatre titres français : le Championnat, le Trophée des Champions, la Coupe de la Ligue (tous en 2009) et la Coupe de France (en 2013). Dire qu’on n’a rien fait depuis que M6 est là, je ne peux pas l’accepter. J’entends le même discours à chaque début de saison depuis vingt ans. En 1999, l’année du titre, il y avait même eu une banderole à l’entraînement disant : « On veut une équipe » … »

     

    Interrogé sur la baisse significative du nombre d’abonnés, le président se défend en évoquant une situation générale qui suit la même tendance : «  C’est pareil dans la majorité des clubs. »

     

    Il est ensuite revenu sur le cas de l’ex-capitaine bordelais, Jaroslav Plasil, quittant le club dans les dernières heures du mercato sans être remplacé, étant l’élément déclencheur des critiques  des derniers jours  : «  On était réticents, on l’a écouté. Il avait envie de connaître autre chose. L’entraîneur a estimé qu’il avait un effectif suffisant. Et à chaque fois qu’on recrute, on barre un jeune du club. »

     

    Pour conclure, il établit un constat (financier) du club bordelais, et se défend de nouveau concernant certaines « erreurs » du passé, notamment lors du passage de Laurent Blanc :

    « On a amélioré la situation financière même si ce n’est pas encore brillant. Certaines prolongations, en concertation avec l’entraîneur de l’époque (ndrl Laurent Blanc), ont été faites à un niveau élevé après le titre de champion. Des supporters nous disent qu’on a commis des erreurs. Mais si on n’avait pas prolongé du monde, on nous aurait reproché d’avoir des oursins dans les poches. »