Diabaté veut « toujours plus »

     

     

     

    Le statut de Cheick Diabaté n’a cessé d’évoluer au fil des mois qui passent. Dans un entretien accordé à Lawrence Leenhardt de l’Equipe, l’attaquant malien a évoqué cette évolution qu’il espère voir continuer. Il confie également n’avoir pas envisagé de quitter le club bordelais, auquel il veut rendre la confiance accordée :

     

    « Je ne me considère pas comme titulaire. Comme je ne me suis jamais vu dans le passé comme le n°2, ou le n°3 ou 4. Si je suis à Bordeaux, c’est qu’on compte sur moi. Chaque saison, même en jouant peu, j’ai toujours été un des meilleurs buteurs. Aujourd’hui, je suis plus surveillé. Ca veut dire qu’on est un bon joueur. Et si malgré tout, j’arrive à faire la différence, c’est là qu’on est un grand joueur. Je veux toujours plus, sans me fixer de limites. (…) Quand on travaille bien, on est récompensé. Je veux rendre sur le terrain la confiance accordée par ce club qui m’a permis de devenir pro et la fierté du Mali. J’avais envie de continuer ici. Jamais je ne voudrais d’histoires avec le club. Même si j’ai mon caractère, je suis simple et j’ai du respect. Je n’ai pas pensé une seconde à partir. »

     

     

    De la confiance en soi et de l’ambition, le bordelais n’en manque pas. Il fut d’ailleurs houspillé pour certains propos à ce sujet, n’ayant pas sa langue dans sa poche. Il s’explique de nouveau pour clarifier les choses :

     

    « Je sais que c’est parfois mal interprété, les gens pensent que j’ai la grosse tête. (…) Je reste sincère sans manquer de respect, mais je me freine un peu parce que je n’ai pas tous les mots. Ce n’est pas un crime de dire que j’ai confiance en moi mais je sais que les écrits restent.»

     

     

    N’ayant pas participé à la précédente confrontation face au PSG, le malien l’a pourtant mal vécu, par compassion pour son coéquipier, André Poko, de retour au pays, et auteur d’une action fulgurante qu’il n’a pourtant pas converti en but.

     

    «Je me définis avant tout comme Africain. Alors, aller au Gabon avec Bordeaux c’était un symbole fort, comme si je les emmenais chez moi. Quand j’ai vu Poko traverser tout le terrain et rater le but, ça a été horrible. Ca m’a fait terriblement mal, au point d’être malade. D’ailleurs, je n’ose toujours pas lui en parler. C’était l’action d’une vie. Sur le papier, Paris est favori mais notre objectif, c’est de gagner. On a besoin de points. On n’a pas le choix.»