M6 menace de partir !

    Est-ce du bluff de la part de De Tavernost ? Selon But!, le patron de M6 aurait menacé dans les travées de Gerland de se désengager des Girondins si la taxe à 75% était appliquée (lire l’article). A suivre…

     

     

     

    Monsieur de Tavernost, vous avez quelque chose à dire sur la taxe à 75%…

    Nicolas de Tavernost : Oui, c’est même pour ça que je me présente face à vous. L’Etat décourage les industriels à investir dans le football. Nous, ça fait depuis 1999 qu’on essaie de faire notre métier de manière professionnelle. Nous avons fait des investissements sur le Haillan et obtenu des titres durant cette période. Si le texte sur les 75% passe en l’état et qu’on continue à nous mettre des bâtons dans les roues, il stoppe net les efforts que nous faisons avec les Girondins de Bordeaux. Nous serions probablement obligés de nous désengager du football. C’est une mauvaise attaque portée aux industriels ! Ce sera à l’Etat d’aller chercher un Russe ou autre… Nous ne pourrons pas continuer à maintenir un équilibre financier, surtout avec tous les investissements que nous avons fait sur le stade, sur les infrastructures… Dirigeant, c’est un job difficile !

     

    Vous voulez vendre le club ?

    Nous serions amenés à nous poser des questions sur ce qui est bon ou pas. Je rappelle que nous finançons ce club. Nous avons fait des efforts importants. Nous sommes une société cotée, avec des actionnaires, des collaborateurs, des comptes à rendre… Nous avons essayé de faire notre travail du mieux possible et la façon dont nous sommes traités par le Ministère des Sports n’est pas acceptable ! Surtout par rapport à nos enjeux dans un club qui est déficitaire et qui fait des efforts pour réduire sa masse salariale au détriment du sportif. On a quand même fait un plan industriel avec un stade aux côtés de la ville de Bordeaux et de la Région. Je rappelle que le texte va coûter aux Girondins 6 M€ sur les deux ans. Et cela manquera cruellement au financement du club.

     

    C’est le temps des menaces. Menaces de grève, menaces de désengagement…

    Ce n’est pas des menaces, simplement un constat. Je ne suis pas très partisan des grèves. Cela ne pénalisera que nos supporters et je pense que ce n’est pas le bon système. Ce n’est pas une menace mais une constatation. Nous faisons une gestion avec des règles totalement transparentes avec des capitaux dont on sait d’où ils viennent, avec des industriels et dans un club très professionnel. Si nous avons des signes négatifs qui continuaient de perdurer comme ces 75%, notre engagement dans le football poserait question.