[AJ] La nouvelle vie de Lizarazu

     

     

     

     

    Le JDD a réalisé un portrait de Bixente Lizarazu. L’ancien bordelais a une vie mouvementée entre les voyages, documentaires, sa passion pour le surf, son rôle de consultant, la radio, icône d’une marque de bien être, idole des femmes aussi… En tout cas il n’est jamais loin de sa région d’origine, le Pays Basque. Voici ce qu’il déclare à propos de sa nouvelle vie : “Aujourd’hui, je suis le maître de mon bateau. En arrêtant le foot, saturé de la routine, je me suis posé la question essentielle : où as-tu envie de vivre? La réponse m’a sauté aux yeux. Loin du Pays basque, j’avais le cœur qui saignait. C’est mon camp de base, d’où j’aime partir pour aller voir ailleurs.”

     

    Le sport fait partie de son hygiène de vie : “Durant ma carrière, je m’imposais une telle discipline que j’étais plus dans le calcul que dans l’instant. Je me suis peu à peu désintoxiqué de la performance. Mais le sport m’a donné les clés de beaucoup de choses. Se retrouver seul sur un tapis face à un adversaire, ça apprend la maîtrise des émotions ou comment se servir de l’agressivité de l’autre. Être face à la vague t’apprend à jouer avec l’obstacle plutôt qu’à l’affronter. J’étais un peu atypique, dans un milieu très foot-foot. À Bordeaux, Duga [Christophe Dugarry] se foutait de moi parce que j’arrivais à l’entraînement avec du sable entre les doigts de pieds.”

     

    Il est devenu également le coréalisateur de la série “Frères de sport” diffusée sur Eurosport : “Le documentaire est une nouvelle respiration dans ma vie. C’est comme écrire un carnet de voyage autour d’une aventure sportive et humaine, avec la volonté de magnifier la nature.”

     

    Il voyage partout dans le monde, notamment pour le surf. Cela lui provoque d’autres émotions : “À Tahiti, lorsque je me lève à l’aube, avec une lumière incroyable sur le lagon, l’émotion est moins intense que quand je gagne la Coupe du monde. Mais elle est plus profonde. Le seul moment de spleen, c’est quand je tombais sur des images de l’équipe de France. J’ai attendu quinze ans pour revoir celles de la Coupe du monde 1998.”