Pavon: « Je ne voulais pas cautionner »

     

     

    Fin février 2011, Michel Pavon avait démissionné de son poste d’adjoint de Jean Tigana aux Girondins de Bordeaux. Trois ans ont passés, et l’ancien de la maison girondine a livré une interview à Guillaume Dufy du quotidien L’Equipe. Pavon revient notamment sur sa coupure totale avec le monde du football durant de nombreux mois, préférant d’ailleurs s’investir dans le club de rugby de Libourne.

     

    « Pendant trois ans, je ne voulais plus avoir affaire au foot. Je n’étais pas dégoûté, mais je ne me retrouvais pas là-dedans, ça ne me correspondait pas. »

     

     

    Concernant la fin de son expérience avec les Girondins de Bordeaux, Pavon ne souhaite pas évoquer directement le cas de Jean Tigana, dont on connaissait les relations pour le moins tendues, et préfère se justifier de son départ :

     

    « Je ne connais pas ce monsieur (ndlr: Jean Tigana). On m’a fait porter des chapeaux alors que … Bordeaux, c’est mon club. Quand j’ai vu ce qu’on allait en faire, j’ai préféré partir. Oui, j’ai estimé qu’on envoyait le club dans le mur. Je ne voulais pas cautionner. Cela m’a beaucoup affecté. Je me suis effacé. J’ai aimé ce club. Je n’ai pas voulu batailler. »

     

     

    Aujourd’hui, il a retrouvé le banc de touche en prenant les rênes de Blanquefort, club de Division d’Honneur. Se verrait-il un jour reprendre le chemin d’un club professionnel ? Pavon ne ferme pas la porte

     

    « Il faudrait que j’arrondisse les angles. Quand c’est noir, je dis que c’est noir, quand c’est blanc, je dis que c’est blanc. Après, quand je travaille pour un club, je travaille pour un club. Je ne travaille pas pour ma gueule, ni pour ma carrière, ni pour mon contrat. Mais voilà, je suis entier. C’est moi. Et je crois que cela ne plait pas dans un milieu de plus en plus lisse, de plus en plus aseptisé. Je le regrette. La société n’est pas lisse. Le foot ne peut pas l’être. »

     

     

    Retranscription par Girondins4ever