Sagnol joueur, vocation entraineur

    Sagnol et Contento

     

    Dans L’Equipe Mag, Willy Sagnol est une nouvelle fois revenu longuement sur sa décision de prendre un club en tant qu’entraineur. On pourrait se lasser de ses propos, mais le nouvel homme fort des Girondins est réellement intéressant à chaque sortie médiatique, et bénéficie d’une excellente communication.

     

    Le football ne fait pas partie de sa vie ; c’est sa vie ! A la recherche d’émotions fortes – “je ressentais un manque d’adrénaline” – Willy ne pouvait trouver ou retrouver ces émotions que dans le football. “Je ne pouvais pas me débarrasser de cette envie de gagner chaque jour, de performer chaque jour… Il n’y a que le foot pour m’offrir ça”. Et c’est aussi ce souci de perfection, d’influer sur le résultat d’une rencontre comme il a pu le faire face à Monaco, qui vont lui prendre beaucoup de temps et d’énergie. Ce métier, éreintant, décrit par ses prédécesseurs et Francis Gillot, il va le découvrir au fur et à mesure du temps “Je vis avec la frustration de ne pas avoir davantage d’impact sur le match, je dois accepter cette impuissance. Sinon, je sais dans quoi je me suis lancé. Je casse un certain confort. Les week-ends, c’est fini… J’ai des enfants en bas âge et je sais que, durant les quinze prochaines années, je n’irai plus en vacances avec eux”.

     

    Plus qu’un métier, une vocation. “Déjà, à Saint-Étienne, à 18-19 ans, je réfléchissais sur le jeu”. Avec en plus l’expérience de son passé de joueur, l’entraineur bordelais ne peut être que minutieux et perfectionniste. “Ça me tord un peu à l’intérieur… (quand un joueur manque une passe de moins de dix mètres, ndlr) Car je pense qu’un joueur de Première Division ne doit pas rater une passe à cette distance. Mais je ne peux pas le laisser paraître. Si je me dis ‘quand j’étais joueur, la passe arrivait’ ou ‘quand j’étais joueur, le centre arrivait’, je suis mort ! Je ne tiens pas quinze jours”.

     

    Pas de doutes, avec lui, Bordeaux est entre de bonnes mains.

     

    Texte Girondins4ever, retranscription de L’Equipe Mag