[AJ] Laslandes : “Dès que j’ai mis le maillot des Girondins…”

     Lilian Laslandes joueurs Bordeaux

     

    Interrogé dans une interview pour les Chamois Niortais, Lilian Laslandes s’est confié sur sa fin de carrière de joueur professionnel. “Au départ, on cherche tous les matins… La convivialité dans le vestiaire manque, tout ce qui peut s’y passer, et la compétition aussi. Surtout que j’ai joué mon dernier match sans le savoir, je devais signer en décembre avec Nice et je leur ai dit d’attendre la fin de l’année pouvoir si j’avais encore envie, ou non. Et puis à la fin il y a eu un changement de politique, on a mis un petit peu les anciens de côté pour mettre des jeunes en place. Ça s’est terminé comme ça, mais c’est expliqué et tout est rentré dans l’ordre avec tout le monde. C’est sûr qu’après la compétition manque beaucoup, mais au fur et à mesure on a sa famille à qui on donne plus de temps, et on s’occupe avec les affaires qu’on avait montées, ou alors on réalise des projets comme avec le Stade Bordelais”.

     

    Lilian n’a d’ailleurs pas de regrets, même son année à l’étranger a été formatrice. “A part mon année à l’étranger où ça ne s’est pas bien passé du tout, même si au niveau mental ça m’a aidé, je suis content d’avoir fait 18 ans de carrière, en me fixant toujours l’objectif de la barre des 10-15 buts. Il n’y a qu’une année ou deux où je l’ai loupée, il me semble, mais c’est aussi parce que je jouais avec un garçon comme Pauleta donc je me mettais à son service aussi. Je n’ai rien à regretter, l’équipe de France j’y ai goûté parce qu’il y avait des garçons comme Thierry Henry de blessés. Ça marchait bien avec Sylvain Wiltord donc on y partait tous les deux. Sylvain y est resté, moi non mais j’ai fait des qualifications. Sur sept sélections, j’ai marqué trois buts. Je me suis fait plaisir. J’ai toujours gardé de très bonnes relations dans les clubs où je suis passé, on a gagné des titres, on a vécu ces grands moments là… Je suis content de ce que j’ai fait”.

     

    Incontestablement, c’est à Bordeaux qu’il a passé ses meilleures années, où il a gardé ses plus beaux souvenirs. “Mon meilleur souvenir ? Le titre de Champion de France avec Bordeaux. Même si ce n’était pas le premier titre, c’était le second. Mais c’est ma ville, il y a mes amis, ma famille. Il y avait ces souvenirs d’enfants quand j’allais au stade, se dire ‘Est-ce qu’un jour, dans ton rêve, tu pourras jouer sur ce terrain, tu pourras faire lever cette foule là ?’. Dès que j’ai mis le maillot des Girondins sur les épaules, le rêve s’est concrétisé. Ce jour là, le jour du titre, était très important dans ma carrière”.

     

    Après quelques mois dans la peau d’un handballeur, Lilian est revenu au football dans un club qu’il connait bien, pour s’amuser à un niveau inférieur. “Mon père, qui a un club de football avec un copain à lui sur Soulac, m’a dit que ce serait bien qu’on monte en Division d’Honneur. On est monté une première fois et après on a manqué la montée d’un point. Puis j’ai arrêté. Mais j’ai pris plaisir en fin de carrière, je me suis aperçu que même en jouant en DHR, le respect était là. Les garçons contre qui je jouais, je pensais au départ de faire attention, même si on voit arriver peut-être arriver les choses aussi. Mais il y avait quand même du respect et les gens me félicitaient toujours à la fin du match par rapport à ma carrière, et puis au fait de venir jouer à ce niveau-là”.

     

    Retranscription Girondins4ever