Yannick Stopyra a livré ses impressions sur le rôle et le travail d’Olivier Giroud à la pointe de l’attaque de l’équipe de France. “S’il n’avait pas marqué pendant les matches amicaux, on aurait encore eu le débat en France. […] Maintenant, on est passé à autre chose, parce que les gens ont compris qu’Olivier a été capital dans l’éclosion de Dimitri Payet et dans la confirmation d’Antoine Griezmann […] Quand il est moins bien, Benzema a tendance à décrocher pour venir toucher le ballon, se rassurer. Et tu n’as plus de profondeur dans le jeu. En revanche, dans les appuis, Giroud n’a pas la même qualité technique qu’un Griezmann ou un Benzema. Mais on ne peut pas tout avoir et on passe trop sous silence le travail de sape qu’il effectue sur les défenses […] C’est toujours frustrant pour un attaquant parce qu’il vit pour le but. Buteur, c’est un métier narcissique. Quand tu ne marques pas, tu as toujours l’impression de ne pas être vraiment de la fête. Mais Giroud peut l’être autrement. Après, tout dépend de la mentalité du mec, de sa capacité à faire plaisir aux autres”.

 

Enfin, il aborde son rôle contre la très disciplinée défense islandaise. “Ce sont des grands spécialistes de la zone. C’est dans la culture de leurs sports collectifs, ils sont très bons au handball par exemple où ce type de défense est une spécialité. Le rôle de Giroud va donc être essentiel. En France, pourtant, on aime les fins techniciens, c’est dans notre mentalité. Mais en Allemagne et en Angleterre, on mesure à sa juste valeur ce type de joueur. Et, s’ils avaient eu Giroud, je pense que les Anglais seraient en quart de finale”.

L’Equipe