Benoît Costil : “Le numéro 1 ne souhaite pas toujours le bonheur du numéro 2. Mais, moi, si”

     

    Benoît Costil remplace cette saison au poste de numéro Cédric Carrasso qui n’a pas été prolongé et donc est parti libre du club. Le nouveau portier des Girondins s’est exprimé sur la relation entre les gardiens. “Il faut dire ce qui est. Quand vous parlez de la confrérie des gardiens, moi, je suis pour, mais ça n’est pas toujours le cas. Un numéro 2 ne souhaite pas toujours le bien du numéro 1. Et le numéro 1 ne souhaite pas toujours le bonheur du numéro 2. Mais, moi, si. Je pars du principe que ça vous retombe toujours dessus. Et puis le numéro 1 a besoin du numéro 2, comme du numéro 3. C’est ce que j’ai dit aux gars en arrivant ici : ‘On doit tous bosser ensemble avec nos objectifs collectifs et individuels. Vous n’êtes pas mes larbins, mes pigeons. Vous devez aussi bosser pour vous. Vous avez des défis à relever, c’est important'”. N’ayant pas joué avec Cédric Carrasso, Benoît Costil a affirmé qu’il n’y a pas eu de problème entre les deux hommes sur la situation. “Il ne pouvait pas y en avoir. Si ça n’avait pas été moi, ç’aurait été un autre. Je ne suis pour rien dans cette situation. On remplace tous quelqu’un et on est tous remplacés par quelqu’un un jour ou l’autre. Je n’ai pas grand-chose à dire là-dessus, mis à part le fait que je suis honoré d’être dans la continuité de gardiens qui ont marqué l’histoire du club comme Ulrich Ramé et Cédric”.

     

    Ces situations sont en partie dues à un marché très fermé au niveau du poste de gardien. “Déjà, les grands clubs sont outillés. Les gardiens n’en bougent pas et restent entre cinq et dix ans. Neuer est parti pour faire dix ans au Bayern, Petr Cech a fait dix ans à Chelsea. Victor Valdés est resté très longtemps au Barça. On est dépendants les uns des autres. Si ça ne bouge pas à droite ou à gauche, ça ne bouge pas pour vous. Regardez, Steve Mandanda est resté très longtemps à Marseille et il revient. Ramé, c’est dix ans aux Girondins, Cédric, huit. Quand j’étais à Sedan, il y avait Patrick Regnault qui avait fait dix ans et, avant lui, Nicolas Sachy, dix ans. Et Revel aussi, à Vannes ! On a peut- être moins envie de bouger. J’aurais peut-être aussi pu faire dix ou douze ans à Rennes…”.

     

    France Football