Matthieu Chalmé : « Il y avait des râleurs un peu ‘casse noix’, moi je trouve que j’étais un bon râleur »
Matthieu Chalmé est désormais de l’autre côté de la barrière, avec ce poste d’entraîneur adjoint de la réserve des Girondins. Comprend t-il mieux désormais certains discours qu’il ne comprit pas forcément alors qu’il était joueur ? « Finalement, j’étais plutôt un garçon ouvert et qui cherchait à comprendre les choses. Quand je ne comprenais pas, je posais des questions. Je n’étais pas toujours d’accord, c’est mon caractère… Mais il y avait des râleurs un peu ‘casse noix’, et moi je trouve que j’étais un bon râleur (rires). C’était mon avis, que je partage avec moi-même (sourire). J’étais quelqu’un qui était intéressé par les choses, sans me projeter sur une carrière d’entraineur, je posais beaucoup de questions… On avait parfois des débats, que ce soit avec Éric Bédouet, ou avec des coaches… Ça nous permettait d’avancer tous ensemble et évoluer dans le bon sens. Je comprends mieux certaines choses maintenant et certaines réactions de certains coaches par rapport à un groupe ».
Et quelle est la différence entre un joueur, et un staff, au niveau des journées de travail ? « Un joueur aujourd’hui arrive à 9h15 pour un entrainement à 10 heures, à 12h00-12h30 il est reparti. Et nous, finalement, on est là le matin à 8h, et on repart à 13 heures, pour des fois revenir l’après-midi s’il y a une séance. Et s’il n’y en a pas, on se retrouve des fois pour préparer les séances, et débriefer ce qu’il s’est passé le week-end ou des entraînements en semaine pour continuer à travailler certains points. C’est là toute la difficulté du métier parce qu’on a à disposition 18-19 joueurs. Tout joueur est différent, chaque joueur a à progresser individuellement et collectivement. Mais il faut penser à l’individuel aussi pour qu’ils aient le moins de défauts possibles en arrivant en Ligue 1. Et tout ça, c’est amené par Jocelyn Gourvennec aussi parce qu’il a des demandes particulières à son groupe, mais qui sont cohérentes avec ce qu’on doit nous demander aux gamins… Pour que si demain ils vont s’entrainer ou jouer avec les pros, ils n’aient pas besoin de leur apprendre parce qu’ils savent déjà le trois-quarts des choses ».