Jocelyn Gourvennec : “C’est vrai que de revenir à 3-2, ça change la physionomie du match…”

    François Kamano

     

    Si la défense n’a pas été parfaite face à Paris, Jocelyn Gourvennec a tenu à mettre en évidence les phases offensives des Girondins de Bordeaux, même si la rencontre a vite basculé, la faute à un but extraordinaire sur coup franc de Neymar« Je pense qu’on démarre bien et le but extraordinaire de Neymar nous assomme un peu. Quand vous prenez un but rapidement ici au Parc, vous savez que ça va être compliqué. On a été trop passifs, peut-être trop attentifs à l’organisation de jeu, à être rigoureux et disciplinés, mais après, vous pouvez faire un match en étant disciplinés mais sans être actifs, et on ne l’a pas été parfois défensivement. A chaque fois qu’on est ressorti, on a fait des choses dans l’utilisation du ballon, on a plutôt fait les choses qu’on voulait et on a fait défendre Paris. On est quand même allé très souvent dans la surface, mais vous ne pouvez prétendre à rien si vous êtes aussi passifs défensivement. En plus, eux, ils ont été exceptionnels sur le plan technique […] Ça donne mal au crâne quand même. Quand vous voyez le coup franc de Neymar. Le ballon monte très haut et vous pensez… Mais elle retombe très, très vite. C’est juste magnifique. Mais après, je suis sur le côté, et les joueurs sur le terrain doivent être plus tranchants, saignants, ça ne reste que des adversaires. Oui, on sait très bien que ce sont des joueurs exceptionnels, mais justement, contre des joueurs aussi exceptionnels, on ne peut pas être aussi passifs qu’on ne l’a été ».

     

    Mais l’entraîneur bordelais, malgré une défense friable, insiste. « On a mis deux buts. On aurait pu en mettre plus parce qu’on est quand même allé souvent dans la surface de Paris. Dans l’utilisation du ballon, et vous regarderez les stats techniques, elles sont bonnes… On fait plutôt un bon match dans l’utilisation du ballon. Mais il y a un gros écart au score parce que défensivement on n’a pas du tout été dans ce qu’on doit faire contre eux, tout simplement […] 2-0 ou 3-1… A 2-0, vous savez que le troisième but est important. S’il est pour l’équipe qui mène, c’est quasiment plié, et si vous revenez à 2-1 ça change toute la physionomie. C’est vrai que de revenir à 3-2, si vous revenez ensuite à 3-2 ça change la physionomie du match, ça booste une équipe, ça fragilise l’autre… Ils ont mis le quatrième, puis le cinquième avant la mi-temps, ça a été très difficile psychologiquement. C’est toujours du dans la tête d’être mené à la mi-temps par quatre buts d’écart. On va dire qu’on a fait 1-1 en seconde ».

     

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever