François Manardo : « Il faut un peu redorer le blason parce que le passage d’M6… Ça n’a pas laissé une grande trace, cette ère M6 »
François Manardo a donné son avis sur la cession du club, qui va passer sous pavillon américain aux alentours du mois d’octobre. Une cession qui laisse sceptique quant à l’identité du repreneur. « Si le marché est réussi, ce sera grâce à la gestion d’M6, et s’il est raté ce sera toujours pour la gueule d’M6. Ils ne sont pas cons ces américains (vis-à-vis de la cession définitive en septembre-octobre). D’abord, il faut les laisser arriver. On serait mal placés pour dire qu’on ne les connaît pas attention… Absolument pas. Il faut les laisser s’installer en Gironde, et prendre possession des Girondins de Bordeaux, qui n’est pas n’importe quel club dans le championnat français. Après, il y a juste une chose à laquelle je songe… Quand un Frank McCourt arrive à Marseille, c’est un passionné de sport, il l’a prouvé et on le sait. Et comme il est passionné, et qu’il est aussi homme d’affaires accessoirement, il sait que quand on met de l’argent dans le sport et dans le foot de surcroît, on en perd. Et on en perd beaucoup, sauf quand tu t’appelles le Real Madrid, Barcelone, etc… Donc 99% des autres clubs, quand ils ont des mécènes ou des investisseurs, ils perdent de l’argent. Mais c’est leur danseuse. Un fonds de pension, ce n’est pas des gens qui rigolent en général, ce sont des gens qui sont là pour faire du business. Et je pense que tu en perds de l’argent, et tu vas certainement en perdre beaucoup avant que tu puisses commencer espérer en gagner un peu. C’est ça, sur quoi j’ai un peu de réserves. Mais j’insiste, mon idée première est de dire qu’ils s’installent, c’est une région magnifique, un club qui a une histoire exceptionnelle surtout. Il faut un peu redorer le blason parce que le passage d’M6… Ça n’a pas laissé une grande trace, cette ère M6 ».
Il est également un peu déçu de la somme allouée au recrutement soit environ 80 millions d’euros injectés en trois ans par le GAPC. « 26 millions d’euros par an à investir sur trois ans, ce n’est pas énorme… On ne peut pas se gargariser avec ça ».