Benoit Trémoulinas : « C’était dur, il m’a épuisé. Honnêtement, il m’a épuisé »

    Unai Emery

    Benoit Trémoulinas, qui a été coaché par Unai Emery lorsqu’il était à Séville, est revenu sur les méthodes d’entrainement de l’entraineur basque.

    « A Séville c’était lui le taulier, à Séville on n’avait pas de star. Il y avait Reyes, mais c’était une petite star. Donc on adhérait tous à ce qu’il nous disait. Il ne pouvait pas refuser Paris. Avec Séville, il avait remporté trois Ligue Europa, et il s’est dit qu’il allait réussir à Paris, je pense. C’est quelqu’un d’assez sûr de lui, mais quand il arrive à Paris et qu’il y a plusieurs stars dans le vestiaire, qui le contredisent un petit peu, là, ça a dû être compliqué […] C’est sûr que je n’ai pas gardé un grand souvenir de lui mais quand même, grâce à lui j’ai remporté deux Ligue Europa. Mais ses méthodes de travail étaient très difficiles. Il en demandait beaucoup aux entrainements, les séances étaient très longues. Dans un autre club, les veilles de matches on fait 45-50 minutes d’échauffement, un peu de vivacité et un peu de jeu, mais lui rajoutait 45 minutes de coups de pieds arrêtés, où parfois je me retrouvais avec Mariano immobiles, en attendant que les autres fassent les combinaisons… Il y avait beaucoup de lassitude. Mais, grâce à tout ça on peut dire, on a quand même remporté deux Ligue Europa, donc je ne peux pas cracher dessus. Mais c’est vrai que ses méthodes ne me ressemblaient pas […] La vidéo avec lui, c’était une purge. C’était trois-quatre vidéos par semaine, quand tu jouais contre le Real ou le Barça… Il décortiquait plein de matches, et ce n’est pas fini. Le pire, c’était dans le vestiaire avant le match et l’échauffement, il nous remettait une petite vidéo de 30-35 minutes au cas où. Et après, c’était sa causerie, et il nous faisait participer. C’était dur, il m’a épuisé. Honnêtement, il m’a épuisé. Si je lui ai dit ? Des fois, il le voyait (rires). Imagine, tu fais une heure de vidéo avant l’entrainement, tu n’as plus d’influx nerveux après. Alors, ça m’embête, c’est vrai que dans mes propos je suis vachement négatif sur Unai, mais je suis honnête et je suis obligé d’en parler ».

    RMC

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