Jérôme Alonzo : “La dernière fois où je me suis levé de mon canapé pour Bordeaux, c’était avec Duga”

    Jérôme Alonzo s’est retrouvé confronté aux Girondins lorsqu’il était joueur. Depuis cette époque, Bordeaux a perdu un peu de son aura. L’ancien gardien a donné son avis sur ce qui s’est passé entre le Bordeaux de son époque et celui des dernières années qui est moins intéressant comme il l’a déjà dit.

    “Oui, j’assume à 100% mes propos. Je vais vous expliquer un truc, c’était à L’Equipe d’Estelle, on se chambrait et quand il y a les potes de Bordeaux, on chambre… Je vais être très clair et j’assume mon propos qui n’est pas injurieux et j’ai d’ailleurs des centaines d’amis bordelais qui me disent « t’as raison, faut oser le dire, qu’on se bouge les fesses ». Bref, je vous l’explique en deux mots. A mon époque, et encore plus à celle d’avant, j’en parle souvent avec Alain Roche par exemple, Bordeaux a toujours été une place forte du championnat français. Avec des joueurs de légende, des matches de légende. Et moi la dernière fois où je me suis levé de mon canapé pour Bordeaux, c’était avec Duga. Je suis désolé, c’est la vérité, que l’on aime Bordeaux ou pas. Moi, j’ai toujours aimé Bordeaux, c’est une ville où j’ai des copains, où j’y joue au golf… Je n’ai rien contre Bordeaux, mais dites moi depuis 10 ans, qui, à part vous, supporters fidèles et loyaux des Girondins, qui en France se lève pour Bordeaux depuis 10 ans, depuis le titre de Laurent Blanc, quand je jouais encore ?! D’ailleurs, je m’étais fait rouster contre Bordeaux cette année-là (rires). Depuis 2009, expliquez-moi à quels moments vous avez envie de vibrer, de monter sur la table à la maison ? Jamais. En vrai, Bordeaux est dans un cycle où ce n’est plus le grand Bordeaux. Alors maintenant, il y a un investisseur, on sent qu’il y a un coach qui a un tableau de bord plutôt cohérent, mais effectivement Bordeaux fait partie des équipes comme Rennes l’année dernière, qui ont un super effectif, qui ont un super stade, un peu de pognon mais où on s’emmerde. Ce n’est pas injurieux, c’est la vérité. Cette année, on a l’impression qu’ils ont envie qu’il se passe un truc. J’ai un copain qui m’a dit « oui mais on a fait l’Europa League », mais l’Europa League, tout le monde s’en fout. J’en ai parlé aussi pendant les vacances avec Benoit Costil, parce qu’on est pote, je lui disais, ce sont des gars comme toi qui doivent driver le club. Des gars charismatiques, bons sur le terrain, qui ont des choses à dire… Ce sont des joueurs que l’on a envie de voir jouer. Même avant ma génération, avec Tigana, Giresse, Dropsy, après il y a eu Duga, etc, après Gourcuff, Chamakh, Laurent Blanc, bon… Depuis eux jusqu’à maintenant, il n’y a plus un joueur que moi, qui fais une émission télé, j’aurais envie d’aller interviewer. Il faut que les gens comprennent qu’un club, il doit avoir des personnalités fortes, sur le terrain, en coulisses. Il faut des meneurs, des leaders, mais pas que sur le terrain, qui vous donnent envie d’aller au stade, de faire la fête et moi, je suis désolé, je re-suis Bordeaux depuis qu’il y a Benoit, avant ça ne m’intéressait pas. Enfin oui, pour bosser, bien évidemment, mais voilà. J’assume mes propos, mais en revanche, j’ai l’impression que le vent du changement est là”.

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