Laurent Calippe : “Il faut le mettre à la sèche, il n’a pas son poids de forme. Oui, on est là pour juger, c’est notre métier. Pourquoi il est comme ça ? Bah, parce que Bordeaux c’est le Club Med”

    Laurent Calippe, ex-scout des Girondins de Bordeaux, a raconté comment s’était faite l’arrivée de Youssef Aït-Bennasser, et a également donné son point de vue sur le joueur.

    « Je suis au dernier match de Saint-Etienne au mois de mai. Je suis en train de travailler dans la tribune, et à côté j’ai un mec avec moi qui est sur son téléphone, qui n’arrête pas de le regarder. Je ne comprends pas mais je m’en fous, je bosse. Au bout d’un moment, quand je me lève, et que je mets ma veste à la mi-temps, le mec voit ‘Girondins de Bordeaux’ sur la veste. Quand je reviens, il me demande si je suis des Girondins de Bordeaux, je lui réponds oui, et il me dit que lui aussi. C’était Ollie Waldron. Le mec a passé une mi-temps sur son téléphone au match, et déjà, il n’a pas travaillé. Il me demande pourquoi je suis là, je lui dis que je suis là pour superviser les deux équipes et il me demande pour Youssef Aït-Bennasser. Je lui dis que je ne le prends pas, je n’en veux pas. Parce que même s’il peut ne pas être mauvais, il a un bon état d’esprit, etc. Et pour moi ce n’est pas un joueur exceptionnel.  Et lui, il était là pour venir superviser Aït-Bennasser. On était deux au même endroit, mais c’était du temps où on ne se connaissait pas, c’était la jonction, et on ne savait même pas qui était qui, et qui faisait quoi. On était dans le flou, et on se retrouvait sur des matches où on était à deux de Bordeaux […] Pour moi, l’histoire des 15 matches, je pense que c’est 15 matches où il débute titulaire. Après, je n’y étais pas, je n’ai pas vu le contrat, car ils ont toujours caché tous les trucs. Pour revenir à Youssef Aït-Bennasser, il faut le mettre à la sèche, il n’a pas son poids de forme. Oui, on est là pour juger, c’est notre métier de juger le physique. Pourquoi il est comme ça ? Bah, parce que Bordeaux c’est le Club Med. Je ne crois pas que ce soit un choix de Paulo Sousa, mais d’Hugo Varela et Eduardo Macia. Un joueur qui arrive comme ça, ça peut arriver, tu t’attendais à quelque chose et au mois de juin il a pris des kilos, ça se comprend. Quand il arrive, le coach voit ça, le directeur sportif voit ça, le préparateur physique, en même temps qu’il fait sa prépa, il le renvoie vers le doc’ pour le mettre à la diète. Chaque semaine tu le pèses, et tant qu’il n’a pas perdu les kilos, tu ne le lâches pas ».

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