Enzo Crivelli : “J’ai pris ma valise, je suis parti sans rien dire. Le club était un peu en panique, ils ne savaient pas où j’étais”

    Enzo Crivelli est revenu sur un évènement marquant de son enfance, le décès de son père alors qu’il n’avait que 17 ans. “Non, pas abandonné, car il m’avait conditionné pendant tout ce temps à être un homme et, en gros, à être seul. C’était un choc, mais j’étais prêt. Il ne fallait pas baisser les bras par rapport à la famille et réaliser le rêve de tout le monde. Il fallait relever la tête et continuer cette mission. Baisser les bras, c’était trop facile, surtout que des gens avaient placé de l’espoir en moi. J’étais en formation dans un club pro (NDLR : les Girondins de Bordeaux). Il fallait montrer l’exemple, une force de caractère, et être fort pour tout le monde […] Je devais passer le bac, mais je n’y suis jamais allé. On venait de gagner la Gambardella avec Bordeaux (le 31 mai 2013, contre Sedan, 1-0). Le coach nous a dit qu’il n’y avait plus entrainement. On devait passer le bac un mois plus tard. Donc, il fallait rester dans la chambre pendant un mois au centre de formation à réviser, à tourner en rond, sans foot. J’ai dit que je préférais rentrer chez moi, être avec ma famille. J’ai pris ma valise, je suis parti sans rien dire. (Il sourit). Le club était un peu en panique, ils ne savaient pas où j’étais”.

    France Football