Christophe Dugarry : « Le souvenir que j’en ai de cette Coupe du Monde, c’est qu’à aucun moment j’ai vu des joueurs frais, avec du jus, de l’envie, des jambes… On a été très nuls »
L’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, est revenu sur un moment de sa carrière, la Coupe du Monde 2002 en Coréen, avec le match d’ouverture notamment face au Sénégal. L’ancien bordelais a expliqué pourquoi le Mondial des Bleus a été raté.
« Le couac, il est là. On commence trop tôt, on se retrouve dans un pays avec un taux d’humidité très important, donc l’acclimatation n’est pas si facile que ça. Et nous, on choisit une stratégie, par le staff technique, celle de s’entrainer beaucoup. Au lieu de privilégier plus que jamais la récupération et de ne faire qu’un entrainement par jour, on se retrouve deux fois par jour sur le terrain. Parfois à rien faire… Alors qu’il fallait se reposer, se rafraichir, garder du jus… Roger Lemerre à l’époque, avait peur de… Il y avait un casino en bas, et notre hôtel était à côté de celui des journalistes. Il avait peur qu’on se disperse, qu’on se dissipe, alors il décide de nous garder sous pression. Sa façon de nous garder sous pression et sous contrôle surtout, c’est de nous envoyer le matin et l’après-midi à l’entrainement, alors qu’on n’est pas même pas sorti du bus qu’on transpire déjà comme des malades… C’est vrai que le souvenir que j’en ai de cette Coupe du Monde, c’est qu’à aucun moment j’ai vu des joueurs frais, avec du jus, de l’envie, des jambes… On a été très nuls […] Les blessures, la méforme, beaucoup de matches. On a beaucoup de doutes, énormément de doutes. On sent qu’on n’est pas bien, on n’a pas les jambes. Et le problème c’est qu’au lieu d’essayer de récupérer, tu as le staff technique qui a justement essayé de reprendre la main, en voulant en faire deux, trois fois plus, pour remobiliser. Alors que c’était l’effet contraire, les sénégalais se sont entrainés sur la plage, je te le dis… ».