Ludovic Obraniak : « J’ai peur de l’après. L’être humain a plus tendance à voir son intérêt personnel que l’intérêt collectif »
Ludovic Obraniak a donné son regard « d’entrepreneur » des suites du confinement.
« Je suis plus apporteurs d’affaires, je n’ai pas un business à moi. Disons que consultant, c’est la majeure partie de mon travail. Je travaille avec L’Equipe trois jours par semaine. A côté de ça, je suis en négociations actuellement avec les équipements d’électrostimulation, en Espagne. Je vais peut-être me lancer là-dedans. Et à côté de ça, je travaille aussi en parallèle avec une boite qui s’appelle Orbis, qui est dans l’hologramme en tant qu’apporteur d’affaires. J’ai la chance de ne pas être à la tête d’un business pour le moment, et de ne pas subir la décadence actuelle que peuvent subir notamment beaucoup de mes amis, mes amis hôteliers et restaurateurs, dans un moment vraiment dur ».
Cette crise va t’elle amener un nouveau regard sur la société, une fois le déconfinement validé ? L’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux y répond.
« J’ai un peu peur. On est sur un côté plutôt collectif, et j’ai l’impression qu’on va tendre vers quelque chose de plus égoïste. Tu le vois un peu dans le monde du foot actuellement, tout le monde s’exprime pour défendre ses intérêts. On a tous le même objectif, mais on n’a pas la même récompense à la fin. Cela va créer une espèce de cacophonie. J’ai peur de l’après. L’être humain a plus tendance à voir son intérêt personnel que l’intérêt collectif. J’ai l’impression qu’il faudra mettre un peu plus de soutien, d’entraide, de rapprochement les uns les autres, pour pouvoir continuer à exister ».
Julien Chapoy