Edixon Perea : “Quand tu es jeune, tu dois avoir du temps de jeu, de la continuité dans le jeu. Et malheureusement, moi, je ne l’ai pas eu à Bordeaux”

    Icon Sport

    Edixon Perea a suscité l’attente des supporters des Girondins de Bordeaux, lui qui avait été brillant avec l’Atletico National, en Colombie (38 buts en deux saisons). Mais il n’a cependant pas ressenti de pression particulière. “Je n’ai jamais senti de pression de la part du club ou des supporters. Quand je suis arrivé à Bordeaux, je savais qu’un grand joueur était passé, qu’il avait laissé une trace très importante et que c’était Pauleta. Mon problème était d’être arrivé très jeune. J’étais en sélection de Colombie et il fallait que je continue de jouer pour pouvoir être sélectionné dans mon pays. Au fil du temps, cela a été difficile pour moi d’avoir du temps de jeu. Quand tu es jeune, cela devient une mauvaise période, tu commences à cogiter pour trouver un moyen de continuer à jouer pour ton pays. Je me suis un peu découragé et j’ai pris la décision de partir du club. Je me sentais bien là-bas, avec les gens du club, les coéquipiers. J’étais devant avec de grands joueurs, comme Chamakh, Darcheville, Lilian Laslandes. Il me fallait attendre leurs dernières années pour pouvoir espérer jouer et gagner ma place de titulaire. Cela a été difficile de le faire au final”.

    Pour lui, son bilan de 7 buts en 53 matches avec Bordeaux peut s’assimiler à un échec. “Je pense que quand tu n’es pas si jeune, tu arrives dans un football si exigeant, dur, difficile comme le football français, si tu veux affronter ce défi, tu dois avoir du temps, de la continuité dans le jeu. Et malheureusement, moi, je ne l’ai pas eu. Je pense que le fait d’être jeune, je devais m’adapter et attendre que mon tour arrive, voire que certains joueurs qui étaient au club depuis un moment quitte le club. Malheureusement, ça n’a pas fonctionné comme je l’aurais voulu. Mais je pense sincèrement que même si tu es jeune, tant que tu as de la continuité dans le jeu, du temps pour le montrer, tu peux avoir l’opportunité d’être important, peu importe où”.

    Et pourtant, tout allait bien avec la sélection, lui qui était régulièrement appelé. “J’ai eu la chance de pouvoir jouer avec mon pays, j’avais la confiance de l’entraîneur, qui me connaissait et savait que je pouvais être important pour la sélection. Il m’a donc donné sa confiance pour jouer. Par la suite, je suis allé à Bordeaux où je savais que j’allais devoir passer par une période d’adaptation, pour apprendre la façon de jouer de l’équipe, les idées de l’entraîneur. Et comme je te le disais, j’étais jeune et sûrement pour le club, j’étais considéré comme l’avenir du club. Personnellement, je ne voyais pas ça comme ça, car je savais que rester dans ces conditions ne me permettait de pouvoir jouer pour mon pays. La différence s’est jouée là, puisque dans ton pays, tu as la confiance, la connaissance du jeu, tu sais comment tu peux aider ton équipe, alors que dans le club, tu dois prendre le temps de comprendre ce qui se joue autour de toi”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Edixon Perea ICI, sur Girondins4Ever