Vincent Chaudel : « Il y a une méconnaissance (pour les dirigeants mis en place). Ils réagissent comme si c’était une franchise, avec des drafts… »

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)

    Vincent Chaudel, économiste du sport, et fondateur de l’Observatoire du Sport-Business, est revenu sur les choix des Présidents pour les fonds d’investissement comme aux Girondins de Bordeaux.

    « Il y a d’abord cette méconnaissance du football. Donc en fait, si j’étais un fonds français, et que j’achetais une franchise aux Etats-Unis, probablement que j’aurais le réflexe de mettre un super directeur sportif pour gérer le centre de formation par exemple. Sauf que ça ne sert à rien, parce que dans les Sports Américains, il n’y a pas de centre de formation… Donc, ils réagissent quand ils investissent dans le football, par rapport à ce qu’ils font d’habitude. C’est là où je parle de méconnaissance. Il faut mettre un businessman dedans parce que globalement, le sportif, soit ça marche bien et je vais faire les playoffs, soit ça marche mal et je vais avoir un tour de priorité dans les drafts pour avoir de nouveaux talents. Le système est globalement sécurisé et donc je vais pouvoir mettre un supermarketteur à la tête de ma franchise, qui va développer le business. Et c’est ça leur réflexe… Ils pourraient apprendre de leurs erreurs si c’était le même fonds qui investissait, mais ce n’est pas le cas… Et il y a aussi un autre point qui me semble intéressant et important. C’est facile de jeter la pierre du côté des investisseurs américains, mais ils investissent quand même. Je pense que les entités, les structures et les cultures clubs en France sont moins fortes que chez nos voisins. Quand on arrive dans un club anglais, il y a un enracinement du club, de ses structures, de son management, des fans qui est bien souvent plus important que chez nous. On a un football qui est plus municipal, la plupart du temps on n’a qu’un seul club par ville, et donc on a un attachement différent ».

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever