Stéphane Mangione : “On y perd un peu de notre identité régionale ou nationale, on pense y gagner financièrement mais il y a parfois un gros point d’interrogation derrière tout ça”

    Stéphane Mangione s’est exprimé sur le rachat des clubs français par des investisseurs étrangers, comme c’est le cas pour Sochaux, le club dans lequel il exerce aujourd’hui en tant qu’adjoint d’Omar Daf, et les Girondins de Bordeaux. “Maintenant, on est entré dans du football business, chacun y trouve son intérêt. Alors des fois, c’est au détriment de la partie sportive et ça c’est bien dommage. Malgré tout, quand on voit les droits TV anglais et rivaliser avec les grosses écuries européennes, il faut trouver des moyens. Je pense que les clubs comme Bordeaux, ou comme Sochaux, pour ne pas sombrer à un moment donné, ont fait confiance à des personnes extérieures. On y perd un peu de notre identité régionale ou nationale, on pense y gagner financièrement mais il y a parfois un gros point d’interrogation derrière tout ça. Nous, ici, le club est en train de se reconstruire et la politique devient de plus en plus claire et ça devient intéressant. Il y a des clubs comme Auxerre où l’investisseur est chinois, qui a investi dans les infrastructures. Le centre de formation est performant, comme le nôtre. On peut se dire qu’il y a quand même des motifs d’espoir. Nous, on doit être dans les 5 premiers centres de formation en France, ça veut dire que derrière, il y a quand même un travail qui est fait. Je pense que les Girondins devraient s’appuyer sur ce qui se fait de bien autour et pousser un peu plus la formation”.

    Sur le même thème, Stéphane donne son avis sur l’importance des anciens au sein d’un club, si ces derniers ont évidemment les compétences. “Pour moi, c’est indispensable. Après, il faut faire la part des choses. Ancien ça ne rime pas tout le temps avec compétent. Pour moi, il faut faire appel à ces anciens si dans leurs domaines de compétence, ils peuvent apporter quelque chose au club. C’est toujours mieux d’avoir quelqu’un qui connaît la maison et qui va défendre les couleurs. De l’extérieur, je pense à des garçons comme Plasil qui avait déjà une réflexion sur le jeu, qui est un garçon assez intelligent et qui passe ses diplômes, ça m’a l’air d’être une plus-value pour le club. Il faut juste ne pas se tromper sur les anciens car des fois il y a aussi des intérêts derrière. Si c’est juste pour avoir un poste ou une reconversion et combler des trous dans un organigramme, ça peut être problématique. Donc je suis un peu divisé : je suis pour parce que c’est ce qui fait que l’image d’un club, les anciens véhiculent des valeurs fortes. On aime défendre nos couleurs. Maintenant, moi, je défends la maison sochalienne, je suis à 100% derrière Sochaux, mais je suis un garçon formé à Dijon. J’ai toujours un regard et je peux me permettre de parler parfois du club”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview de Stéphane Mangione ICI, sur Girondins4Ever