Guy Carlier : “Un fonds de pension, ce sont des mamies qui sont au Bahamas avec leurs lunettes en forme de papillon qui vont claquer leurs thunes là-dedans…”

    Guy Carlier, pour Girondins4Ever, a traité du rachat des Girondins de Bordeaux par un fonds d’investissement américain, King Street, se montrant même déçu de la manière dont M6 s’est séparé du club.

    “J’ai été très déçu de la façon cette histoire s’est terminée avec M6, mais aussi du manque de passion en général de la chaîne, du groupe pour les Girondins. Ils ont vécu la même histoire au PSG avant les Qataris. Canal avait vendu à un fonds d’investissement américain, un fonds de pension, ce sont des mamies qui sont au Bahamas avec leurs lunettes en forme de papillon qui vont claquer leurs thunes là-dedans. C’est un peu triste parce que le foot c’est une affaire de passion. A Marseille, il y a quand même une personne qui incarne cet investissement. A Paris et Bordeaux, ce sont des nébuleuses comme vous dites. Pour les joueurs, c’est très difficile quand le pouvoir n’est pas vraiment incarné par quelqu’un. Je ne veux pas faire l’éloge de Claude Bez mais quand vous avez une figure comme ça, comme Bernard Tapie, qui incarne une espèce d’image, de passion pour leur club, qui faisait qu’on sentait que le club avait une âme. Marseille avec Bernard Tapie, Bordeaux avec Claude Bez, c’était comme ça, l’équipe vibrait, c’était une évidence. Là, il y a un manque d’incarnation du pouvoir. J’aime beaucoup Jean-Louis Gasset mais lui, il est à l’étage en-dessous. Les joueurs peuvent se défoncer pour l’entraîneur, mais même lui, il a besoin d’un lien avec une hiérarchie forte, avec qui il peut avoir des différents mais qui soit passionnée. Le pire c’est l’indifférence. C’est juste du business et des calculs de rentabilité”.

    Retrouvez l’intégralité de l’interview de Guy Carlier ICI, sur Girondins4Ever