Alain Roche : “J’ai envie de faire comprendre aux gens qu’on a envie d’y revenir en Europe mais ça ne sera pas dans l’immédiat”
Sur GirondinsAnalyse, Alain Roche a évoqué les ambitions bordelaises qui ont été annoncées au rachat des Girondins par les Américains, à savoir redevenir européen.
“Je me souviens très bien des déclarations au-delà de King Street, celle de GACP qui voulait titiller le Paris-Saint-Germain. Il ne faut pas mentir aux gens. On voit la situation. Elle n’est pas extraordinaire au niveau financier à Bordeaux. Les ambitions sont revenues à la baisse. Ca fait deux années que l’équipe est 14ème ou 12ème. L’évolution est de passer par une sorte de transition sportive et financière. Il n’y a pas de secret. Retrouver l’Europe, bien sûr. Ce club a joué très souvent en Europe et on a envie d’y retourner. Ca prendra peut-être un peu plus de temps que prévu. On a envie de repasser l’équipe dans le top 8. En tout cas, on a des dirigeants et un actionnaire impliqué et qui est motivé. Peut-être et c’est même sûr qu’il y aura une politique axée sur les jeunes parce que les montants financiers sur l’achat de joueurs sont devenus assez importants même si je pense que ça va un peu s’atténuer avec la crise sanitaire actuelle. On va revenir sur des bases un peu plus saines, même si les gros clubs font toujours les plus gros transferts. La concurrence est accrue. Il y a des clubs qui ont pris de l’avance. Il n’y a pas de secret, ils sont passés devant nous, que ce soit des Lille, des Nice, des Rennes. Ce championnat est homogène. On gagne, on perd. Il y a de très bonnes équipes. Les places pour se battre pour l’Europe ne sont pas simples. Il faudra être patient et ne pas brûler les étapes. Chaque chose en son temps, que ce soit dans les changements ou dans l’organisation. Nous ne sommes pas en train de reconstruire un club. mais on tente de l’améliorer et de repartir sur de bonnes bases. Dans la tête des gens Bordeaux est un club historique. Centenaire qui a très souvent joué l’Europe durant des années. C’est ancré dans l’esprit des gens. J’ai envie de faire comprendre aux gens qu’on a envie d’y revenir en Europe mais ça ne sera pas dans l’immédiat. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il peut y avoir des surprises. Je me souviens lorsque j’avais signé à Bordeaux en 2000, on était 1er à la trêve, on a fini 6ème. Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset après le titre de champion, ils étaient 1er à la trêve et ils ont terminé 6ème. Je ne sais plus quel entraineur était 17ème à la trêve et il a terminé 5ème. Tout peut arriver dans le football mais je ne veux pas vendre des choses qui sont fausses”.