Lilian Laslandes : “Comme l’a dit Jean-Louis Gasset, ce mot famille, à Bordeaux, est écorché. Les joueurs sont les premiers acteurs, c’est à eux de prendre conscience des choses”
Sur GirondinsAnalyse, Lilian Laslandes a expliqué qu’il fallait qu’aujourd’hui les joueurs des Girondins de Bordeaux forment un vrai groupe, créent une unité, pour qu’il y ait quelque chose qui ressorte de cette équipe.
« En étant à l’extérieur du club, on peut penser que les jeunes aiment l’image du football, mais n’aiment pas le football comme on pouvait l’aimer, c’est-à-dire avec la passion de venir s’entrainer. Ils ne pourraient que jouer, peut-être qu’ils préfèreraient. Mais pour moi, ça c’est un regard extérieur. Tout ce qui se passe dans le football, c’est ce qui se passe dans un vestiaire. Dans le vestiaire, on ne peut pas en parler parce qu’on n’y est pas. C’est là où tout se passe. C’est là si on sait qu’une équipe est soudée, si une équipe peut faire quelque chose. C’est avec l’entraineur, le président, le directeur sportif, tous les gens du club, les supporters… Tout ça, c’est un groupe, une famille. Et aujourd’hui, comme l’a dit Jean-Louis Gasset, ce mot famille à Bordeaux, il est écorché. On ne la retrouve pas… Le joueur d’avant, quand il venait à Bordeaux, il achetait sa maison à Bordeaux et il la gardait parce qu’il avait passé de bons moments, il savait qu’en y revenant plus tard il aurait toujours de bons souvenirs. Paulo Sousa, c’était pour montrer ce qu’il savait faire, ce n’était pas des garçons identifiés Girondins de Bordeaux. Ce n’est pas ça les Girondins. Pour moi, c’est une famille, et je pense que le choix qui a été fait est bon, même s’il va falloir laisser du temps. En tant que spectateur, pas en tant qu’ancien, j’aimerais être au courant de l’objectif du club. Pour que quand on regarde un match, qu’on sache ce qu’on va voir, ce qu’on va regarder, si on doit laisser le temps aux jeunes, au staff, de travailler, d’avoir des résultats. En deux ou trois ans, on doit redonner un peu d’air à ce club qui aujourd’hui est en difficulté. Mais je pense qu’il y a beaucoup de passionnés qui aimeraient donner un coup de main. Cependant, les joueurs sont les premiers acteurs, c’est à eux de prendre conscience des choses. Mais il y a peut-être cette petite pression de penser aux résultats du passé ».