Grégory Sertic : “Il y a eu pas mal de critiques. Mais je sais ce que je vaux, ce que j’ai fait, donc ça me passe un peu à côté pour être gentil”

    Grégory Sertic, désormais à la retraite de sa carrière de joueur professionnel, est longuement revenu sur son passage de trois saisons à l’Olympique de Marseille.

    « Il y a eu des moments compliqués. Il fallait être bien accompagné. Il y a eu pas mal de critiques, mais c’est comme ça qu’on évolue. Je pense que j’ai plus évolué en tant qu’homme qu’en tant que footballeur à Marseille. Ça m’a permis de grandir, de mieux me connaitre, d’avoir plus confiance en moi aussi. Après, je sais ce que je vaux, ce que j’ai fait, donc ça me passe un peu à côté pour être gentil. Et ensuite, tout ce qui s’est dit ou écrit par les journalistes, je m’en foutais vraiment royalement, ça me passait à côté. J’écoutais beaucoup André Villas-Boas. On a eu pas mal de discussions, et quand je suis parti de l’OM il m’a envoyé un beau message de remerciements. Certes, je n’ai pas joué avec eux pendant la saison, mais je les ai accompagnés aux entrainements, j’ai toujours donné mon maximum. C’était important pour lui, j’ai pu apporter ce que j’ai pu apporter, aux jeunes notamment, avec la petite expérience que j’avais […] Il y a eu beaucoup de problèmes en interne, ça ne part pas qu’avec le coach, avec qui tout se passait bien. Il y a eu aussi les blessures qui ne m’ont pas arrangé, qui m’ont fait beaucoup de mal. Mais il ne faut pas se cacher derrière ça. Il y a eu des événements autres que la blessure et le coach. Mais je garde un très bon souvenir de Marseille, j’ai rencontré de très bonnes personnes, et jouer dans ce stade ça reste quand même fabuleux. Je ne critiquerai jamais personne, je n’aurai jamais de rancœur. Je suis bien dans ma tête, je suis serein […] L’entourage a été super important. Il fallait bien être entouré, même des amis, car le discours des parents est parfois totalement différent du discours des amis. Les parents tournent un peu autour pour vous dire les vérités. Et quand on a des vrais amis, des fois ça pique, et ça fait du bien. Il y avait 90% de chance que je ne joue pas, je me disais qu’avec des blessures, pourquoi pas rentrer dans le groupe. Ça ne s’est pas fait, j’ai continué à m’entretenir, à prendre soin de mon corps parce que j’arrive à un âge où il faut faire attention. Et le corps n’a pas suivi, donc il fallait prendre cette décision d’arrêter. Je suis resté jusqu’au bout professionnel, et je ne regrette rien ».

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