Jérôme Rothen : “A un autre niveau mais sans le dire, c’est ce que Longuépée a fait à Bordeaux…”

    Jérôme Rothen est revenu sur les propos du Président de l’OM, Jacques-Henri Eyraud, faisant un parallèle avec les Girondins de Bordeaux. Ce dernier expliquait récemment qu’au sein de l’Olympique de Marseille, il y avait trop de salariés supporters du club, et que cela pouvait être un danger : « J’ai été frappé de voir que 99% des collaborateurs étaient marseillais. Je pense que c’est un danger et un risque ». Evidemment, le consultant RMC a immédiatement pensé à Frédéric Longuépée, insistant sur l’importance des salariés-supporters au sein d’un club, que ce soit pour le faire avancer, comme pour qu’il garde son identité.

    « A un autre niveau mais sans le dire, c’est ce que Longuépée a fait à Bordeaux… C’est problématique, dans tous les cas. Tous les clubs où je suis passé, j’ai essayé de me mettre dedans. Il y a des clubs où c’est plus facile, comme Paris, parce que je l’avais dans le cœur depuis tout gamin. A travers ce discours, je trouve ça dramatique. Quand tu es joueur, si tu t’informes un petit peu… L’avantage d’un joueur de football, c’est qu’on est jugés toutes les semaines, voire deux fois par semaine, lors des matches. Tu as un gagnant, un perdant, et ça t’arrive de perdre des matches, d’être mauvais. Il y a après une remise en question pour ne pas que ça dure. Quand tu perds un match, tu as envie de rejouer tous les trois jours pour effacer la défaite. Mais par moment, tu es tellement dans une bulle, que tu relativises quand tu perds un peu, et des fois tu relativises trop… Le fait d’en prendre conscience assez vite, c’est par ce genre de personnes, les salariés, que sont passionnés, qui sont des salariés supporters du club, qui sont là, proches de toi… Avec les mauvais résultats, il y a un impact sur les gens. Ce genre de personne te fait aussi prendre conscience par moment de certaines choses. Donc si tu retires ces gens-là, si tu mets des gens qui sont complètement à l’opposée et qui s’en foutent du club, c’est dramatique… La passion d’un club, ce sont ces personnes-là qui te la transmettent […] Et ces incessants changements de clubs pour des personnes de la direction, comme Létang, Longuépée… Si cette personne-là il y a six moi elle était à Bordeaux, et après elle se retrouve à Saint-Etienne, puis qu’elle finit à Nice, oui, là, au bout d’un moment, l’amour du maillot… »

    RMC

    Retranscription Girondins4Ever