Sylvain Armand : “Il s’est peut-être rendu compte qu’il avait fait une erreur en se braquant avec lui, parce qu’à partir du moment où on se braque avec Hatem, c’est terminé”

    Sylvain Armand, actuellement consultant Telefoot, a été invité par Girondins4Ever à réagir aux propos de Julien Stéphan, l’entraineur du Stade Rennais, qui expliquait qu’il aurait peut-être dû faire autrement à l’époque dans la gestion de l’actuel attaquant des Girondins de Bordeaux, Hatem Ben Arfa.

    “C’est exactement ça ! Il faut savoir gérer Hatem. Lui (Julien Stéphan) s’est peut-être rendu compte, qu’il avait fait une erreur en se braquant avec lui, parce qu’à partir du moment où on se braque avec Hatem, c’est terminé. Il est entier et n’aime pas le conflit. Il dit les choses, si ça plaît, ça plaît, si ça ne plaît pas, ça ne plaît pas. Ensuite, c’est vrai que quand on pose des questions bateau, c’est quelque chose qui n’intéresse pas Hatem, et on a pu le voir à la fin du match, sur la chaîne Téléfoot. Quand il est face à la caméra, il parle comme s’il était en repas avec des amis, il dit ce qu’il a à dire, mais que ce soit face à la caméra ou en dehors. C’est ce genre de personne qui est différent aujourd’hui de ceux qui ont des phrases bateau, qui sont préparés. Il y a des joueurs qui savent ce qu’ils veulent dire, pour ne pas égratigner le coach, le club, l’équipe ou eux-mêmes. Aujourd’hui, lui, il ne prépare rien, il y va à brûle-pourpoint et il dit ce qu’il a envie de dire. C’est le genre de joueur aujourd’hui qu’on n’a pas. Par contre, ce qu’il va faire à Bordeaux, je pense, avec son caractère, c’est qu’il fait peur aux adversaires. Il monopolise tout le temps un ou deux joueurs dessus, voire trois, parce qu’Hatem, tout le monde sait qu’il est capable sur une ou deux actions dans un match de faire un coup. Et pour ses coéquipiers, il ne va pas faire peur mais amener du caractère. Quand il va vouloir parler à l’entraînement à un coéquipier, quitte à se prendre un peu le bec, parce qu’on ne lui donne pas ce ballon, parce que ça ne va pas assez vite ou qu’il a fait le mauvais choix, il va mettre aussi un peu de pression à ses coéquipiers. C’est quelque chose que nous, on a vu à Rennes et qui était fondamental. Et si Hatem n’arrive pas à Rennes la saison où on gagne la Coupe de France et qu’on fait ce parcours en Coupe d’Europe, jamais on aurait fait, je pense, ces résultats cette saison-là. Il a amené malgré tout une aura positive, voire une pression positive à certains coéquipiers, qui ne fait que du bien au quotidien et sur une saison”.

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