L’intégralité de la conférence de presse de Jean-Louis Gasset (retranscription intégrale)

    Après la défaite à domicile face à Metz (1-2), voici l’intégralité de la conférence d’après-match de Jean-Louis Gasset.

     

    Cette défaite vous semble logique ?

    « Elle est cruelle quand même. Il y avait une équipe en confiance, Metz, et une équipe qui est dans le doute, comme Bordeaux »

     

    Qu’est-ce qui a manqué à l’équipe ?

    « D’abord du physique, parce qu’il y avait quelques joueurs qui reprenaient, comme Sabaly, Zerkane, et les petits qui faisaient leur premier match. Un peu de réussite parce qu’on a la balle de 2-0 à la 65ème. Centre en retrait, pied ouvert, ça doit faire 2-0. Et ensuite, de la lucidité dans les dernières minutes. Quand on est dans une période comme ça, rester en place pour prendre un petit point qui nous aurait fait du bien… C’est l’expérience, et ça parait fou d’avoir un coup franc contre nous à 80m du but, et en quatre passes de prendre le but qui nous fait mal »

     

    On a la sensation qu’il n’y a plus rien qui va, même au niveau de la réussite…

    « Ce sont des périodes comme ça. Quand on a appris que le petit Bakwa était à l’hôpital parce qu’il avait peut-être quelque chose d’important, on s’est demandé ce qu’on avait fait… Aujourd’hui, c’est le reflet d’une semaine un peu sombre. Mais à travers ça, autant à Nîmes au niveau de l’état d’esprit, j’étais mécontent, autant aujourd’hui je vous le dis, on va se battre jusqu’au bout. J’avais fait une équipe avec des joueurs qui seront là l’année prochaine, à part Sabaly à qui on a proposé un contrat. C’est lui qui donnera la réponse. Je pensais que faire jouer les joueurs qui étaient le plus apte à porter haut les couleurs des Girondins, allait nous amener… Ça l’a fait pendant une mi-temps, et un coup du sort fait que… Mais au niveau de l’état d’esprit, je ne peux rien leur reprocher »

     

    Sur quels leviers vous pouvez vous appuyer pour essayer de sortir de ce moment compliqué ?

    « Après des matches comme ça, on se dit qu’il faut continuer, bien sûr. On joue mercredi contre Paris. Ce n’est pas l’adversaire idéal, mais comme au match aller, on n’aura rien à perdre. On a tout à gagner contre Paris. Mais après, dans le championnat, quand on sait qu’il nous manque trois victoires…Si on a cet état d’esprit, on va trouver ».

     

    Cette volonté de faire jouer ceux qui seront là l’année prochaine, c’est quelque chose de durable, ou n’est-ce qu’un coup ?

    « Suite à la déferlante, il fallait prendre une idée directrice, et j’ai pris celle-là. Je ne vous dis pas que c’est la bonne puisqu’on a perdu et que quand on perd l’entraineur a toujours tort, mais c’était mon idée de départ. C’est possible qu’elle soit durable »

     

    Cela veut dire qu’Hatem Ben Arfa ne sera pas là la saison prochaine ?

    « Ah, je ne sais pas »

     

    Quelle était l’idée de mettre Hatem Ben Arfa sur le banc ?

    « Parce qu’à Nîmes, je l’ai trouvé fatigué, je ne l’ai pas trouvé en cannes. Donc c’est un choix »

     

    Comment il a réagi ?

    « Bien. Bien, bien. Il a fait toute la semaine de travail, il a senti que peut-être je ne le ferai pas jouer, il a bien réagi »

     

    Est-ce que vous avez aujourd’hui une inquiétude pour ces trois victoires à aller chercher ?

    « Non, on ne panique pas dans la conjoncture, pas du tout. Je peux vous dire qu’on va être droits dans nos bottes. On va finir ce championnat comme il faut »

     

    Une seule frappe en seconde période…

    « Oui, on joue contre une équipe qui, athlétiquement, était beaucoup plus forte que nous. Ça, on le savait avant. Il fallait rivaliser par du mouvement, de la technique, mais pour ça il faut être à 100% physiquement. Il y avait quand même des joueurs, surtout au milieu, qui n’étaient pas à 100% physiquement. Tant qu’on a eu du jus, de la maitrise, c’était pas mal. En seconde mi-temps, on a trop subi. On savait qu’on allait avoir une ou deux balles de contre, on en a eu une. On a eu l’occasion de 2-0, c’est dommage »

     

    Est-ce que vous pensez que cette défaite cruelle peut ressouder tout le monde ?

    « J’espère. Je l’espère. C’est mon souhait le plus cher parce qu’elle est cruelle, et dans la vie, à un moment donné, on est récompensé de nos efforts. Si on fait des efforts. Si on fait des efforts comme on les a fait aujourd’hui, peut-être maladroitement…  Mais on est allé au bout des choses. Je pense qu’avec cet état d’esprit, on répondra présent ».

     

    Une seule frappe cadrée, une seule frappe en seconde période…

    « Quand vous perdez à la 92ème, alors que vous êtes en train de tenir le ballon dans le camp adverse, qu’il y a un coup franc, qu’il reste 30s, en quatre passes vous prenez un but, et vous ne trouvez pas ça cruel ? »

     

    Sur le dernier quart d’heure, vous n’avez pas senti que la pression s’intensifiait, que Bordeaux pouvait craquer ?

    « Pas du tout. Franchement, non, parce que je sentais une équipe qui voulait aller de l’avant. On a joué avec la jeunesse, la folie. Les petits, quand ils ont vu qu’il y avait 1-1, ils couraient, et plus personne n’était organisé. On se fait prendre en contre à 30s de la fin ».

     

    Qu’est-ce qui se passe sur l’égalisation, Zerkane arrête son effort, et c’est une percée de 40m ensuite…

    « C’est une perte de balle, ensuite c’est le physique. On a vu là, qu’il avait une heure d’autonomie. Et après, ça part, ça enroule… Comme je vous l’ai dit, ça peut frapper le poteau… Mais non, en ce moment, ça ne fait que poteau rentrant. Ce sont des périodes où il faut faire le dos rond, travailler, et ça va revenir ».