Benoit Costil : « Je me souviens aussi de mon premier retour à Rennes avec les Girondins, j’étais scié. Je n’arrivais à rien. J’en tremblais. Ça m’a fait une sensation bizarre d’entrer dans l’autre vestiaire »
Comme Jimmy Briand ou Yoann Gourcuff, Benoit Costil a été invité, en tant qu’ancien joueur du Stade Rennais, à revenir sur son « sur son souvenir gravé au Fer Rouge ». Ce fut sa dernière rencontre sous les couleurs de Rennes en mai 2017.
« Si je ne dois choisir qu’un seul souvenir, alors je vais retenir mon dernier match contre Monaco à domicile. J’avais annoncé mon départ assez tôt dans la saison, donc bien avant que ça arrive. Je m’attendais à beaucoup d’émotions pour cette dernière… Je redoutais un peu ce moment. Il faut dire que Rennes représente beaucoup dans ma carrière et dans ma vie. C’est même bien plus que le club, c’est toute une ville, une région, des amis… Pendant le match, notamment à partir de la 60ème minute, les hommages se succèdent : le Kop d’abord, puis tout le stade ensuite. Il y a eu des chants, des banderoles… j’ai encore les photos dans mon téléphone ! […] Puis vient le moment de dire au revoir, au micro devant tout le monde. Il se passe un tour d’honneur, mais les gens restent pour applaudir, ils se mettent debout… Dans ma tête, je me dis « je ne mérite pas tout ça ». Ça veut dire que j’ai laissé une bonne image, que j’ai donné le maximum. C’était fort […] Quand j’y repense, il y a eu beaucoup de fierté à ce moment-là, mais ça a aussi été très douloureux de quitter le club, la ville et sa culture. J’ai vécu Rennes pleinement. J’ai appris à aimer la Bretagne et ses habitants, avec qui j’ai toujours pris plaisir à échanger pendant mes années ici. Je pense, et j’espère, que les gens m’ont considéré comme l’un des leurs, plus que comme un joueur du Stade Rennais F.C. seulement, moi qui ne suis pas Breton […] Je me souviens aussi de mon premier retour à Rennes avec les Girondins, j’étais scié. Je n’arrivais à rien. J’en tremblais. Ça m’a fait une sensation bizarre d’entrer dans l’autre vestiaire, de m’échauffer dans le camp adverse. C’était particulier »