Marouane Chamakh : “Ils sont venus avec l’intention de gérer un club comme on gère une boulangerie. On a fait entrer le loup dans la bergerie, et il fallait s’en débarrasser.”

    Sur Eurosport, Marouane Chamakh s’est exprimé sur le retrait de King Street et sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux.

    “Avec un peu de recul, et le film des événements, on se dit : “ce qui devait arriver est arrivé”. Depuis la reprise du club, il y a quelque chose de malsain. Ce projet de spéculation, de “trading”, ça ne paie plus. Ils sont venus avec l’intention de gérer un club comme on gère une boulangerie, et pour ça c’est sûr que je leur en veux. C’est dur à avaler […] On attendait aussi beaucoup du maire de Bordeaux (Pierre Hurmic, ndlr), et de son entente avec la nouvelle direction, mais là aussi il n’y a eu que des paroles en l’air. Quand il est entré dans les discussions, je pensais vraiment qu’il allait apaiser la situation, mais au final il a énormément déçu. Il dit avoir “renoué les liens entre les supporters et les dirigeants”, mais on a pu voir que ça n’a rien changé. On a fait entrer le loup dans la bergerie, et il fallait s’en débarrasser. Le plus important aujourd’hui, c’est de trouver un repreneur qui empêche une relégation administrative et protège les salariés du club. On ne peut pas laisser Bordeaux finir en National 3. Il faut quelqu’un qui soit là par passion, qui comble le déficit tout en prenant du plaisir, sans penser uniquement au bénéfice”.