Olivier Barthou : « Claude Bez était quand même attaché à sa parole, et c’était un handicap. Mais le mec était une personne charmante »
Olivier Barthou, ancien joueur des Girondins de Bordeaux dans les années 80, a donné de ses nouvelles. « Je suis à la retraite. J’habite au Bouscat, et je m’occupe de maisons que j’ai acquises, et je suis tous les problèmes de propriétaires avec mes locataires. Sinon, j’ai une petite fille de 19 ans dont je m’occupe. Tout se passe bien, je continue à faire un peu de sport, même si j’ai des problèmes aux genoux comme beaucoup de joueurs de foot. Mais pour le trinquet ça va ».
Puis il se remémora son passage au FCGB. « Après un échec en première année de médecine je suis parti aux Girondins. Je n’avais pas trop travaillé… Je suis resté quatre ans aux Girondins […] J’étais toujours sous contrat avec les Girondins, et je leur avais proposé de partir parce que ma femme était partie aux Etats-Unis. Claude Bez m’a dit de faire comme je voulais. Je n’étais pas un professionnel du football comme l’étaient pas mal de joueurs. Je suis parti, et voilà. Ça s’est très bien passé avec Monsieur Bez qui était une personne charmante. Il était trésorier à l’époque. Mais ce pauvre garçon a été usé, on a beaucoup abusé de lui même s’il en était conscient : c’était un petit peu le même style que Tapie. Il était quand même attaché à sa parole, et c’était un handicap. Il a récupéré pas mal de joueurs professionnels et internationaux, dont il n’avait probablement pas besoin. Mais comme il avait donné sa parole, il la gardait, et c’était tout à son honneur. D’ailleurs, lorsque je suis parti, on a signé le papier de mon départ sans problème. Je l’ai rencontré lorsque je suis rentré en France dans une mariage d’une famille commune, et c’est lui qui est venu vers moi pour me demander comment j’allais. Le mec était une personne charmante […] Sur cette période-là, il y avait peu de joueurs étrangers à la région : Meynieu, Le Blayo, Furlan, Domergue, Giresse, Bergeroo, les deux Gallice, Couecou. Il n’y avait que Tota, Tokoto, Rohr… Aujourd’hui, quand vous regardez l’effectif de Bordeaux, vous ne retrouvez aucun joueur de la région ».