Florian Brunet : “Vous interprétez ça en imaginant des incidents. A Bordeaux, on n’est pas des adeptes de la casse matérielle, on est plutôt des adeptes de la violence psychologique”
Florian Brunet a tenu, ce soir sur La Chaine L’Equipe, à se justifier des propos tenus par les Ultramarines dans leur communiqué, au niveau de la prévention de la colère des supporters des Girondins de Bordeaux quant au maintien du match face à Marseille.
« C’est un peu le but que nous voulions atteindre. Nous voulions inquiéter à juste titre. Quand on dit qu’il sera difficile de contenir la colère, effectivement, ce sera le cas. Cela ne veut pas dire qu’on ne la contiendra pas. Maintenant, c’est nous qui allons nous y atteler. On a été en lutte contre notre club pendant deux ans, et on a fait preuve de très grosses démonstrations de force comme lors des rassemblements. On a toujours réussi à canaliser ça. On a fait nos preuves à ce niveau-là, on a déjà démontré que nous étions capables de gérer la foule, mais ce qui est surtout important c’est le scandale du maintien de ce match. Nous, derrière, on avertit seulement du constat qu’effectivement, il va y avoir des milliers de gens qui seront rassemblés, et qui seront en colère : ce sera difficile de les contenir, à juste titre. Mais ce qui est important c’est comment on est arrivés à cette colère. Il faut bien analyser notre situation. On a eu une équipe diminuée contre Lille, et le match est maintenu. On a une équipe archi diminuée contre Brest, et on fait une croix sur la Coupe de France. Rebelote sur un match historique. Et regardez notre situation sportive… On est 17èmes, nous sommes un club historique, où il y a des centaines de salariés, une énorme attente, une énorme pression… On ne peut pas se laisser flouer de cette manière sans réagir et sans exprimer notre colère. Vous interprétez ça en imaginant des incidents. A Bordeaux, on n’est pas des adeptes de la casse matérielle, on est plutôt des adeptes de la violence psychologique […] On a tous mis une pression. On a essayé d’aider notre club à avoir gain de cause sur quelque chose qui est une injustice. Nous avons alerté sur le danger que crée cette injustice. Les Ultramarines ont 35 ans, et depuis 35 ans, nous n’avons jamais été responsables de choses scandaleuses. On sera dignes de notre histoire. Maintenant nous appelons au rassemblement, nous crierons notre colère, nous manifesterons notre colère. Mais comme toujours à Bordeaux, vous n’entendrez pas parler, comme depuis 35 ans, de casse matérielle ou autre ».