Laurent Brun : “C’est l’état d’urgence, c’est grave. On ne peut pas perdre le ballon, s’arrêter et marcher, regarder l’adversaire partir. Ce n’est pas tolérable”
Le journaliste Laurent Brun est revenu sur la nouvelle défaite des Girondins de Bordeaux dimanche dernier, face au Racing Club de Lens (3+2).
« C’est catastrophique. Dans le contenu et le jeu, c’était nettement mieux en seconde période, donc il faut peut-être s’appuyer sur ça. Mais encore une fois, ce n’est pas suffisant, et ça n’a pas été efficace, puisqu’au final Bordeaux à zéro point. Une dernière place… C’est l’état d’urgence, c’est grave. Il y a eu des bonnes choses en seconde période, ça n’a pas abouti concrètement en termes de points, dommage. Mais c’est une maigre consolation parce qu’il y a le feu à la maison marine… Je ne sais quand David Guion sera présenté, ce qu’il va apporter, sur quelles bases il va s’appuyer pour essayer de reconstruire. On a vu Ricardo Mangas en pleurs, c’est quand même une imagine significative. Mais ce n’est pas suffisant, il faut travailler, travailler, travailler, voir quelle méthode le nouveau coach va apporter […] Il y a eu un manque de précision, de concentration, je trouve que les Girondins lâchent trop vite par moment dans le duel. C’était mieux en seconde période, mais même Yacine Adli qui est rentré a perdu des ballons, comme d’habitude d’ailleurs. Il a aussi été très nonchalant au duel. En fin de match, c’était un peu mieux. Mais on ne peut pas perdre le ballon, s’arrêter et marcher, regarder l’adversaire partir. Ce n’est pas possible, pas quand on est dernier du championnat. Ce n’est pas tolérable. Je veux bien qu’on soit fatigué, mais non, il faut se battre. Si on sait qu’on ne peut pas attraper le ballon, au moins empêcher la relance adverse, que le bloc bordelais puisse se replacer : c’est la base. Il y a eu une débauche d’énergie, elle n’est pas toujours coordonnée, mais elle est arrivée surtout trop tard ».