Emery Taisne : “Son tempérament volcanique et ses coups de gueule n’auraient pas fait de mal à un club tel que Bordeaux, par exemple”

    Comme la semaine dernière, Emery Taisne, journaliste L’Equipe, a réalisé une chronique/un édito dans le quotidien sportif. Aujourd’hui, le concerné est Frédéric Antonetti, des suites de sa conférence de presse après Lille-Metz (à retrouver plus bas). Le journaliste, par rapport au profil de l’entraineur messin, en est venu à parler de lui en rapport avec les Girondins de Bordeaux. Extrait.

    “N’en déplaise à Frédéric Antonetti, « les beaufs ne savent pas qu’ils sont des beaufs », disait Cabu, que l’on peut croire sur parole : le caricaturiste, mort assassiné lors de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015, est celui qui a institutionnalisé ce terme dans les années 1970 à travers ses dessins. Dans la définition du Petit Robert, il se caractérise ainsi : « Homme peu cultivé, vulgaire, étroit d’esprit et phallocrate. » Pas vraiment notre perception d’Antonetti et, pourtant, c’est bien ainsi que l’entraîneur messin s’est qualifié vendredi soir en opposition aux entraîneurs « BCBG » qui auraient selon lui la faveur des médias. Cela faisait suite à son empoignade spectaculaire avec Sylvain Armand à la fin de Lille-Metz (0-0) dans un match où l’arbitrage, très moyen, de M. Dechepy a participé à envenimer les débats. lire aussi Antonetti et Armand en viennent aux mains en plein match Antonetti ne se sent pas aimé mais il a tort : son tempérament volcanique et ses coups de gueule n’auraient pas fait de mal à un club tel que Bordeaux, par exemple, encore traumatisé par le flegme de Vladimir Petkovic – remplacé depuis par David Guion – et le manque de caractère général. L’entraîneur messin a toujours eu le mérite de dire ce qu’il pense, sans filtre le plus souvent. Forcément, cela l’expose à quelques retours de bâton”.