Gérard Lopez : “Dès que la tête n’y est pas, dès que vous avez un peu la peur au ventre, dès que vous n’êtes pas en confiance, les jambes deviennent plus lourdes”
Sur TV7, Gérard Lopez s’est exprimé sur ce qu’il aurait fallu faire différemment pour que les Girondins de Bordeaux ne se retrouvent pas à cette 20ème place.
« Déjà, il aurait fallu avoir ce qu’on n’a pas eu, le temps. Mais la reprise du club s’est faite comme elle s’est faite, avec une préparation estivale où le groupe est ensemble, les nouveaux arrivés sont là… On aurait gagné deux mois, facilement. Il y a déjà ça, mais malheureusement c’était en dehors de notre contrôle. On savait que ça allait être compliqué, même si on n’imaginait pas aussi compliqué, mais on savait que ça allait être un truc contre nous. Pour le reste, c’est le foot… »
Pourtant, il y a eu quelques signes positifs, mais finalement l’équipe est retombée dans ses travers.
« En octobre, novembre, on a commencé à voir des choses qui allaient bien, puis on a eu un moins bien en décembre. Je me suis dit que c’était passager, et non… A partir de là, il faut se rendre compte que cette saison, les objectifs ne seront pas atteints, et que maintenant l’objectif est de jouer clairement le maintien, ce qui est assez aberrant et triste pour les Girondins de Bordeaux. Mais on passera à travers ça, et c’est tout ».
Il fut question, souvent ces dernières semaines, de la préparation physique défaillante. Qu’en est-il réellement ?
« Non, il n’y a pas de problème. On a fait des matches où on a été chercher des résultats, en étant menés, dans les dernières 10 minutes. Donc physiquement, on était bien. Le problème c’est que quand la tête ne va pas, le physique ne va pas non plus. Sans les mentionner, on a vu Madrid-Paris, et il y a un truc qui s’est passé un peu comme ça… Dès que la tête n’y est pas, dès que vous avez un peu la peur au ventre, dès que vous n’êtes pas en confiance, les jambes deviennent plus lourdes. C’est paradoxal mais c’est la tête qui contrôle le corps, et pas le corps qui contrôle la tête. A partir de là, on est effectivement moins bien, parce qu’on est moins bien en termes d’agressivité et autres, sur le terrain ».